Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume les cinq présentations données lors de la séance simultanée intitulée La COVID-19 et les effets du vaccin sur la grossesse et les nourrissons, dans le cadre de la réunion scientifique du GTIC qui s’est déroulée à Vancouver du 8 au 10 mars 2023.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Des études financées par le GTIC ont confirmé que la COVID-19 est bel et bien plus grave chez de nombreuses personnes enceintes et que celles-ci et leur bébé répondent tout aussi bien aux vaccins contre la COVID-19 que la population générale. Dans cet article sont résumés les résultats de cinq présentations données pendant la séance simultanée intitulée La COVID-19 et les effets du vaccin sur la grossesse et les nourrissons, dans le cadre de la Réunion scientifique du GTIC qui s’est déroulée du 8 au 10 mars 2023 à Vancouver. Les équipes de chercheurs ont présenté un vaste éventail de recherches en populations sur les effets de la COVID-19 pendant la grossesse et ont traité de l’infection, des résultats cliniques, de l’innocuité vaccinale et de l’adoption des vaccins.

1. Présentatrice et chercheuse principale du GTIC : DreDeborah Money – Canadian surveillance of COVID-19 in pregnancy: Epidemiology, maternal and infant outcomes

CANCOVID-Preg était un programme de surveillance prospective et observationnelle des grossesses touchées par le SRAS-CoV-2 au Canada. Il visait à fournir des données canadiennes sur la COVID-19 pendant la grossesse afin de soutenir des soins optimaux et d’appuyer les politiques publiques.

  • L’infection par le SRAS-CoV-2 pendant la grossesse était fortement associée à un risque accru de résultats indésirables chez la mère (y compris les hospitalisations, les admissions en soins intensifs et les césariennes) et d’accouchements prématurés.
  • Les personnes enceintes d’origine africaine, est-asiatique, ou moyen-orientale étaient encore plus à risque d’hospitalisation ou d’admission en soins intensifs à cause de l’infection par le SRAS-CoV-2 que les personnes enceintes d’autres ethnies.

2. Présentatrice : PreEszter Török, et chercheuse principale du GTIC : PreDeshayne Fell – Pregnancy, fetal, and newborn outcomes following a first booster dose of COVID-19 vaccine during pregnancy

L’étude visait à évaluer le risque de résultats indésirables de la grossesse, ainsi que des périodes fœtale et néonatale après une troisième dose de vaccin contre la COVID-19 pendant la grossesse. Les données ont été recueillies par le Registre et réseau des bons résultats dès la naissance (BORN) de l’Ontario.

  • Les personnes de 30 ans ou plus, qui ne fumaient pas ou qui vivaient dans des quartiers à haut revenu étaient plus susceptibles de recevoir une troisième dose de vaccin contre la COVID-19 pendant leur grossesse.
  • L’obtention d’une troisième dose de vaccin contre la COVID-19 pendant la grossesse n’était pas associée à un risque accru de complications de la grossesse, qu’il s’agisse d’hémorragies postpartum (saignements abondants après l’accouchement), de chorioamnionite (infection du placenta et du liquide amniotique), d’accouchement par césarienne et par césarienne d’urgence, de décollement placentaire (décollement du placenta de la paroi intérieure de l’utérus avant l’accouchement) et de troubles hypertensifs de la grossesse (haute tension pendant la grossesse).
  • L’obtention d’une troisième dose de vaccin contre la COVID-19 pendant la grossesse n’était pas associée à un risque accru de résultats indésirables pendant les périodes fœtale et néonatale, y compris le fait d’être petit par rapport à l’âge gestationnel et la prématurité.

3. Présentatrice : PreSarah Jorgensen, et chercheur principale du GTIC : DrJeffrey Kwong – Effectiveness of maternal mRNA COVID-19 vaccination during pregnancy and postpartum against Delta and Omicron SARS-CoV-2 infection and hospitalization in infants younger than 6 months of age: A Canadian Immunization Research Network (CIRN) study

Cette étude a évalué l’efficacité des vaccins à ARNm contre la COVID-19 à protéger les nourrissons de six mois et moins contre les infections par les variants Delta et Omicron et contre l’hospitalisation lorsque le parent s’était fait vacciner pendant ou après la grossesse.

  • Deux doses de vaccin pendant la grossesse étaient efficaces à 45% pour la prévention d’une infection par le variant Omicron et à 35 % pour la prévention d’une hospitalisation chez les nourrissons.
  • Trois doses de vaccin pendant la grossesse étaient efficaces à 73 % pour la prévention d’une infection par le variant Omicron et à 80 % pour la prévention d’une hospitalisation chez les nourrissons.
  • Deux doses de vaccin prises par le parent après la grossesse étaient efficaces à 13 % pour la prévention de l’infection par le variant Omicron et à 36 % pour la prévention des hospitalisations chez les nourrissons.

4. Présentatrice : PreAna Citlali Marquez, et chercheuse principale du GTIC : DreDeborah Money – Analysis of SARS-CoV-2 seroprevalence using residual antenatal serum samples in British Columbia

Cette étude visait à utiliser les échantillons de sérum anténatal résiduel pour suivre la progression du SRAS-CoV-2 dans la population britanno-colombienne.

  • Pendant la vague du variant Omicron, les taux d’IgG du SRAS-CoV-2 indicateurs d’une infection ont augmenté dans les échantillons prélevés chez les femmes au cours de leur premier trimestre de grossesse.
  • Il n’y avait pas de différences importantes quant aux taux d’infection par le SRAS-CoV-2, mesurés par la présence de la protéine nucléocapsidique du SRAS-CoV-2 entre janvier et décembre 2022 dans les populations de diverses autorités sanitaires, y compris Fraser, Interior/Island/Northern et Vancouver Coastal.
  • Il n’y avait pas de différences importantes quant aux taux d’infection par le SRAS-CoV-2 décelés entre janvier et décembre 2022 dans divers groupes d’âge, y compris chez les 16 à 27 ans, les 28 à 37 ans et les 38 ans et plus.

5. Présentatrice : PreElisabeth McClymont, et chercheuse principale du GTIC : DreDeborah Money – Reactogenicity, pregnancy outcomes, and SARS-CoV-2 infection following COVID-19 vaccination during pregnancy in Canada

Cette étude portait sur les réactions autodéclarées aux vaccins contre la COVID-19 chez les personnes enceintes, sur les résultats de leur grossesse et sur l’infection ou non par le SRAS-CoV-2 après l’obtention du vaccin contre la COVID-19 au cours de l’une ou l’autre phase de leur grossesse au Canada.

  • Les résultats cliniques de la grossesse (y compris les avortements spontanés, les accouchements prématurés, les mortinaissances et les cas de prééclampsie) étaient semblables chez les personnes qui s’étaient fait vacciner et celles qui ne s’étaient pas fait vacciner pendant leur grossesse.
  • Les résultats cliniques, qui incluaient la jaunisse (un trouble démontré par le jaunissement du blanc des yeux et des membranes muqueuses à cause d’un taux élevé de bilirubine, un pigment jaune-orangé contenu dans la bile), les convulsions, l’hypoglycémie (un taux de sucre trop faible) et la fièvre, étaient semblables chez les bébés dont le parent avait été vacciné et ceux dont le parent ne l’avait pas été pendant la grossesse.