Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Chanchlani R, Shah BJ, Bangdiwala SI, de Souza R, Luo J, Bolotin S, Bowdish DME, Desai D, Lear AS, Loeb M, Punthakee Z, Sherifali D, Wahi G, Anand SS. COVID-19 vaccine effectiveness among South Asians in Ontario: A test-negative design population-based case-control study. medRxiv. Le 9 décembre 2023. doi : https://doi.org/10.1101/2023.12.08.23299660.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Une étude financée par le GTIC, parue en prépublication et qui n’a pas encore été révisée par un comité de lecture, a visé à évaluer l’efficacité des vaccins contre la COVID-19 chez les Sud-Asiatiques de l’Ontario par rapport à des personnes d’autres origines. Les chercheurs ont également évalué les risques d’infection symptomatique par le SRAS-CoV-2, d’hospitalisation et de décès connexes chez les Sud-Asiatiques et les personnes d’autres origines non vaccinés. Ils ont découvert que deux doses de vaccin contre la COVID-19 (avant le déploiement des doses de rappel) étaient efficaces pour protéger les Sud-Asiatiques. Les Sud-Asiatiques non vaccinés risquaient deux fois plus d’obtenir des résultats cliniques négatifs que les personnes d’autres origines non vaccinées. L’étude était dirigée par les Drs Rahul Chanchlani et Sonia S. Anand, tous deux de l’Université McMaster.

Cette étude à méthodologie de type test négatif incluait 888 155 Ontariens, qui avaient subi un test PCR pour dépister le SRAS-CoV-2 entre le 14 décembre 2020 et le 15 novembre 2021. Les personnes qui éprouvaient des symptômes et avaient obtenu un résultat positif au moins une fois étaient considérées comme des « cas », tandis que celles qui étaient symptomatiques mais avaient obtenu un résultat négatif étaient les « sujets témoins ». La cohorte à l’étude était divisée en quatre sous-cohortes : les Sud-Asiatiques vaccinés, les Sud-Asiatiques non vaccinés, les personnes d’autres origines vaccinées et les personnes d’autres origines non vaccinées.

Le résultat primaire mesuré était l’efficacité vaccinale (les infections par le SRAS-CoV-2, les hospitalisations, les décès), et le résultat secondaire, le risque de COVID-19, d’hospitalisation et de décès chez les Sud-Asiatiques non vaccinés et les personnes d’autres origines non vaccinées.

Faits saillants

  • Chez les Sud-Asiatiques, deux doses de vaccin contre la COVID-19 ont évité 93,8 % des infections et 97,5 % des hospitalisations et des décès (l’étude a été réalisée avant le déploiement des doses de rappel).
  • Chez les personnes d’autres origines, les vaccins ont évité 86,6 % des infections et 93,1 % des hospitalisations et des décès.
  • Les Sud-Asiatiques non vaccinés risquaient deux fois plus de contracter une infection symptomatique par le SRAS-CoV-2 que les personnes d’autres origines non vaccinées.
  • Les Sud-Asiatiques non vaccinés risquaient deux fois plus d’être hospitalisés à cause de la COVID-19 et d’en mourir que les personnes d’autres origines non vaccinées.
  • Plus de recherches devront être effectuées pour déterminer si des facteurs socioculturels complexes et des voies biologiques spécifiques chez les Sud-Asiatiques peuvent expliquer leur plus fort risque de COVID-19 et de résultats cliniques négatifs.

L’étude comptait sur un vaste échantillonnage (près de 900 000 habitants du Canada) et atténuait les biais potentiels découlant des différences d’accès aux soins, car elle n’incluait que des personnes qui s’étaient soumises au dépistage du SRAS-CoV-2. À ce titre, ces résultats peuvent seulement être généralisés dans les régions dotées d’un régime d’assurance maladie universel. De plus, l’algorithme des chercheurs, axé sur les noms de famille, ne possédait pas la spécificité nécessaire pour déterminer les multiples ethnies avec précision, si bien que le groupe d’autres origines était très hétérogène.