Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Antenatal Serostudies Project–September 27, 2022 Report. https://med-fom-ridprogram.sites.olt.ubc.ca/files/2022/11/Antenatal-Serostudies-Report-September-27-2022.pdf

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Un rapport financé par le GTIC publié en mars 2022 par l’enquête sérologique canadienne de la COVID-19 dans la population au moyen d’échantillons sériques anténatals a tiré parti des échantillons de sang prélevés lors du dépistage prénatal régulier pour évaluer les taux d’immunité dans la population générale par le biais de la population enceinte. D’après ce rapport, les taux de séropositivité chez les personnes enceintes étaient de 1,5 à dix fois plus élevés que les taux concomitants de résultats positifs aux tests PCR, en fonction de la vague de la pandémie alors en cours. L’équipe de chercheurs a calculé que les systèmes de suivi de la santé par test PCR étaient en moyenne quatre fois inférieurs au véritable taux d’infection. L’équipe a aussi découvert que des personnes enceintes de toutes les provinces possédaient des anticorps découlant de l’infection par le SRAS-CoV-2 en février 2020, ce qui démontre que la transmission du SRAS-CoV-2 avait commencé au Canada avant la déclaration de la pandémie. La compilation nécessaire à ce rapport était dirigée par la Dre Deborah Money, de l’Université de la Colombie-Britannique.

En mars 2022, le sérum anténatal résiduel (sang de personnes qui ont subi des tests prénatals) entreposé dans dix laboratoires provinciaux a été testé en trois périodes : du 3 au 21 février 2020, du 24 août au 11 septembre 2020 et du 16 novembre au 4 décembre 2020. Au cours de la deuxième phase, un total de 8 601 échantillons prélevés a été testé dans quatre provinces entre le 15 novembre 2021 et le 11 septembre 2022. Ces données coïncident avec l’émergence du variant Omicron, qui a été décelé pour la première fois le 25 novembre 2021 en Colombie-Britannique.

Faits saillants

  • Les taux de séropositivité étaient de 1,5 à dix fois plus élevés que les taux concomitants de résultats positifs au test PCR dans les dix provinces sondées, en fonction de la vague de la pandémie à l’époque. L’équipe de chercheurs a calculé que pendant les périodes échantillonnées, les systèmes de suivi sanitaire reposant sur les tests PCR de toutes les provinces ont signalé en moyenne quatre fois moins d’infections. Puisque les personnes enceintes sont considérées comme assez représentatives des femmes d’environ 18 à 45 ans dans les secteurs tant urbains que ruraux et divers secteurs sociodémographiques, il s’agit d’information de surveillance importante pour la santé publique.
  • Des anticorps acquis par l’infection ont été observés chez des femmes enceintes des dix provinces sondées en février 2020, ce qui démontre la présence d’une transmission virale au Canada avant même la déclaration de la pandémie. Dans l’ensemble, la séropositivité chez les femmes enceintes était inférieure à 6 % avant l’avènement des vaccins, ce qui fait foi d’une vulnérabilité généralisée au SRAS-CoV-2 avant le début des de la vaccination au Canada.
  • Pendant les périodes subséquentes (ère Omicron), lorsque les vaccins sont devenus largement disponibles, parmi les personnes qui ont obtenu un résultat positif au test PCR, 91 % étaient pleinement vaccinées (elles avaient reçu au moins deux doses), ce qui était indicateur d’une infection postvaccinale. Dans l’ensemble, 25 % des femmes dont le diagnostic était confirmé par test PCR avaient reçu un résultat négatif aux anticorps acquis par l’infection (anti-N). De ce nombre, 42 % avaient été infectés au moins six mois avant le test prénatal, ce qui démontrait une atténuation des anticorps. Les autres avaient été infectés récemment, c’est-à-dire dans les trois semaines précédant le test prénatal, et n’avaient peut-être pas eu assez de temps pour présenter une séroconversion. Chez toutes les personnes dont l’infection avait été confirmée par test PCR dont les échantillons de sérum avaient été prélevés au cours d’une période appropriée suivant l’infection, 11 % n’ont pas présenté de séroconversion.