Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Daroya E, Grey C, Klassen B, Lessard D, Skakoon-Sparling S, Perez-Brumer A, Adam B, Cox J, Lachowsky NJ, Hart TA, Gervais J, Tan DHS, Grace D. ‘It’s not as good as the face-to-face contact’: A sociomaterialist analysis of the use of virtual care among Canadian gay, bisexual and queer men during the COVID-19 pandemic. Sociol Health Illn. Le 15 juin 2023. doi : https://doi.org/10.1111/1467-9566.13686.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Selon les résultats d’une étude financée par le GTIC publiés dans la revue Sociology of Health and Illness, les soins virtuels (soins à domicile, principalement au moyen de consultations téléphoniques) facilitent non seulement la prestation et la réception des soins médicaux, mais entraînent des changements aux interactions et à la fourniture des soins. Cette analyse fournit aux professionnels de la santé de l’information précieuse sur les améliorations à apporter à l’offre de soins virtuels aux hommes gays, bisexuels et queers du Canada, de même qu’à d’autres populations issues de la diversité. L’étude était dirigée par le Pr Daniel Grace de l’Université de Toronto.

Faits saillants

  • L’arrêt des services en personne (où le patient et le médecin se trouvaient dans la même pièce) et la transition vers une pratique de soins virtuels ont perturbé l’accès aux soins de santé sexuelle chez les hommes gays, bisexuels, et queers (HGBQ).
  • La pandémie de COVID-19 a également accru la demande de services en santé mentale chez les HGBQ, et certains participants ont signalé de longs temps d’attente.
  • Certains participants ont trouvé difficile de décrire verbalement leurs problèmes physiques au téléphone. Dans certains cas, même lorsqu’ils étaient appelés à inspecter leur propre corps et à envoyer des photos à leur dispensateur de soins, l’exactitude du diagnostic n’était pas garantie.
  • Certains trouvaient que les consultations en personne leur permettaient de recevoir de meilleurs soins, car les dispensateurs de soins pouvaient observer leur langage corporel et leurs indices comportementaux
  • Après l’intégration des technologies de soins virtuels aux services de divers établissements de soins, y compris les cliniques médicales, les pharmacies et les laboratoires, la prestation des soins est devenue plus accessible et plus efficace. Certains participants ont déclaré en avoir profité, puisque l’intégration de la technologie des soins virtuels permettait de gagner du temps et de l’argent.

L’analyse sociomatérielleLes interactions entre humains (HGBQ, dispensateurs de soins) et non humains (technologies de soins virtuels, pandémie de COVID-19, systèmes de santé et restrictions sanitaires) créent des capacités de soins virtuels ou les empêchent. de l’étude offre un cadre pour comprendre les points forts et les points à améliorer dans la prestation des soins virtuels, afin de respecter les besoins de santé des HGBQM et d’autres populations issues de la diversité. Ainsi, les décideurs pourront garantir un accès équitable aux services de santé, maintenir des possibilités de soins en personne et surveiller la qualité des soins.

Cette analyse, qui tire profit des données de l’étude Engage COVID-19, repose sur 93 entrevues semi-structurées avec des HGBQ de Montréal, Toronto et Vancouver, au Canada, réalisées entre novembre 2020 et février 2021. Les participants ont été recrutés intentionnellement en fonction de quatre critères : leur origine ethnoraciale, leur âge, leur identité de genre et leur état de VIH.