Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Walmsley SL, Szadkowski L, Wouters B, Clarke R, Colwill K, Rochon P, Brudno M, Ravindran R, Raboud J, McGeer A, Oza A, Graham C, Silva A, Manase D, Maksymowsky P, Parente L, Dayam RM, Simpson J, Pasculescu A, Gingras AC. COVID-19 vaccine antibody responses in community-dwelling adults to 48 weeks post primary vaccine series. iScience. Le 21 avril 2023;26(4):106506. doi : 10.1016/j.isci.2023.106506.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

D’après les résultats d’une étude financée par le GTIC, publiés dans la revue iScience, les troisième et quatrième doses de vaccin procuraient des réponses des anticorps importantes et durables chez les Canadiens âgés qui habitaient dans la communauté, comparables aux réponses observées chez les adultes plus jeunes. De plus, les vaccins étaient bien tolérés, et les infections postvaccinales par le SRAS-CoV-2 étaient légères et peu courantes. Cette étude était dirigée par la Dre Sharon Walmsley, du Toronto General Hospital Research Institute et de l’Université de Toronto, et la Pre Anne-Claude Gingras, de l’Université de Toronto, en collaboration avec la Dre Allison McGeer, de l’Université de Toronto.

 

Faits saillants

  • Après leur première dose de vaccin, seulement 45 % des adultes de plus de 70 ans présentaient des taux substantiels de séropositivitéLa séropositivité induite par les vaccins est définie par des taux d’anticorps antispiculaires et anti-domaine de liaison du récepteur supérieurs aux seuils établis., par rapport à 83 % des jeunes adultes (de 30 à 50 ans). La deuxième dose a procuré des taux de séropositivité tout aussi substantiels dans les deux groupes, soit de 98 % et 100 %, respectivement.
  • Les facteurs prédictifs de réponses plus faibles des anticorps incluaient un diagnostic antérieur de cancer, le fait de ne pas avoir reçu de doses du vaccin à ARNm de Moderna et un âge plus avancé.
  • Les taux d’anticorps médians s’étaient atténués 12 et 24 semaines après la deuxième dose, mais avaient de nouveau augmenté après la troisième dose, à la fois chez les adultes plus jeunes et plus âgés.
  • En général, les réponses immunitaires observées étaient plus basses dans la cohorte plus âgée que dans la cohorte plus jeune. Cependant, 48 semaines (moins de sept mois) après la deuxième dose, lorsque la plupart des gens avaient reçu au moins une troisième dose, les taux d’anticorps devenaient comparables dans les deux groupes d’âge.
  • Au bout de 48 semaines après la deuxième dose, l’obtention d’un test positif à la COVID-19 et l’administration de l’une des deux doses par le vaccin de Moderna étaient associées à des taux d’anticorps anti-RBD plus élevés, d’après un modèle de régression. Même si d’autres affections et l’âge influaient sur les réponses des anticorps aux vaccins initiaux, leurs effets n’étaient pas significatifs au bout de 48 semaines, ce qui indique que les doses de rappel peuvent en contrecarrer les répercussions sur la réponse initiale des anticorps.
  • Dans les 48 semaines suivant la deuxième dose, 16 % des participants de la cohorte plus âgé et 29 % de ceux de la cohorte plus jeune qui n’avaient pas été infectés par le SRAS-CoV-2 auparavant ont contracté une infection, mais aucun participant n’a eu besoin d’être hospitalisé ni n’est décédé.

Un total de 1 286 adultes ont été recrutés entre mai et juillet 2021 (911 de plus de 70 ans et 375 de 30 à 50 ans) pour cette étude de cohorte. Les participants ont été suivis jusqu’à 48 semaines après leurs deux premières doses, par la collecte de gouttes de sang séché et des questionnaires autodéclarés. À la fin du suivi, dans l’ensemble, 997 participants (83 %) avaient reçu au moins une troisième dose et 59 % de la cohorte plus âgée en avaient reçu une quatrième (n=239). Dans la cohorte plus jeune, tandis que 91 % avaient reçu une troisième dose, seulement 3 % en avaient reçu une quatrième.