Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Jorgensen SCJ, Drover SSM, Fell DB, Austin PC, D’Souza R, Guttmann A, Buchan SA, Wilson SE, Nasreen S, Schwartz KL, Tadrous M, Wilson K, Kwong JC. Newborn and Early Infant Outcomes Following Maternal COVID-19 Vaccination During Pregnancy. JAMA Pediatr. Le 23 octobre 2023:e234499. doi : 10.1001/jamapediatrics.2023.4499.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Selon les résultats d’une étude financée par le GTIC publiée dans la revue JAMA Pediatrics, l’administration d’un vaccin à ARNm contre la COVID-19 à la mère pendant la grossesse était associée à une baisse du risque de grave morbidité néonatale, de décès néonatals et d’admission en soins intensifs néonatals. De plus, il n’y avait pas d’augmentation des réadmissions néonatales et au bout de six mois chez les nourrissons de mères vaccinées pendant la grossesse par rapport à ceux des mères qui avaient reçu un vaccin à ARNm contre la COVID-19 avant l’accouchement. La Pre Deshayne Fell, de l’Institut de recherche du Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario à l’Université d’Ottawa, le Dr Jeffrey Kwong de l’ICES à l’Université de Toronto et le Dr Kumanan Wilson de l’Université d’Ottawa, tous trois financés par le GTIC, ont contribué à l’étude.

Faits saillants

  • Les nourrissons d’une mère vaccinée couraient moins de risque de grave maladie néonatale (7,3 % des nourrissons de mères vaccinées par rapport à 8,3 % des nourrissons de mères non vaccinées), de décès néonatal (0,09 % des nourrissons de mères vaccinées sont décédés, par rapport à 0,16 % de ceux de mères non vaccinées) et d’admissions en soins intensifs néonatals (11,4 % des nourrissons de mères vaccinées par rapport à 13,1 % des nourrissons de mères non vaccinées).
  • Il n’y avait pas d’association entre la vaccination pendant la grossesse et une réadmission de nouveau-né à l’hôpital peu après la naissance (5,5 % chez les nouveau-nés de mères vaccinées par rapport à 5,1 % chez ceux non vaccinés) ou plus de six mois après la naissance (8,4 % chez les nourrissons de mères vaccinées par rapport à 8,1 % chez ceux non vaccinés).
  • Par rapport aux mères du groupe non vacciné, celles du groupe vacciné pendant la grossesse étaient plus susceptibles d’être âgées de plus de 30 ans, d’être nulliparesFemme qui n’a jamais accouché d’un bébé vivant, de s’être fait vacciner contre la grippe au cours de l’une ou l’autre des deux saisons précédentes et d’habiter dans une région urbaine et dans un quartier au revenu élevé.

Dans l’ensemble, les chercheurs ont souligné que cette étude contribue aux publications scientifiques de deux façons importantes. D’abord, elle confirme la sécurité des vaccins à ARNm contre la COVID-19 administrés à la mère pendant l’un ou l’autre des trimestres de la grossesse. Ensuite, en plus de corroborer les données probantes croissantes indiquant qu’il n’y a pas d’augmentation apparente du risque de résultats indésirables pendant la période néonatale et le début de la vie lorsque la mère s’est fait vacciner contre la COVID-19 pendant sa grossesse, cette étude en démontre les avantages pour les nourrissons qui courent un faible risque de grave morbidité néonatale, de décès néonatal et d’admission en soins intensifs.

L’étude incluait 142 006 nourrissons (72 595 de sexe masculin, ou 51 %), d’un âge gestationnel moyen de 38,7 semaines à la naissance. Ainsi, 85 670 nourrissons ont été exposés à au moins une dose de vaccin contre la COVID-19 dans l’utérus (60 %) : 41 621 mères en avaient reçu une dose (48,6 %), 42 523 en avaient reçu deux (49,6 %) et 1 526 en avaient reçu trois (1,8 %) pendant leur grossesse. Dans l’ensemble, 27 960 d’entre elles en ont reçu au moins une dose au premier trimestre, 45 901 au moins une dose au deuxième trimestre (33 %) et 38 410 au moins une dose au troisième trimestre (45 %). Au total, 58 533 femmes n’ont reçu que des doses du vaccin BNT162b2 de Pfizer pendant la grossesse (68 %).

Cette étude de cohorte rétrospective en population s’est déroulée en Ontario, au moyen de multiples bases de données administratives en santé. Les grossesses uniques dont l’accouchement était prévu entre le 1er mai 2021 et le 2 septembre 2022 ont été retenues. Les chercheurs ont analysé les données de janvier à mars 2023.