Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Markovinović A, Quan J, Herauf M, Hracs L, Windsor JW, Sharifi N, Coward S, Caplan L, Gorospe J, Ernest-Suarez K, Ma C, Panaccione R, Ingram RJM, Kanji JN, Tipples G, Holodinsky JK, Bernstein CN, Mahoney DJ, Bernatsky S, Benchimol EI, Kaplan GG; groupe de recherche STOP COVID-19 sur les MII. Adverse Events & Serological Responses Following SARS-CoV-2 Vaccination in Individuals with Inflammatory Bowel Disease. Am J Gastroenterol. Le 22 mai 2023. doi : 10.14309/ajg.0000000000002337.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Les résultats d’une étude financée par le GTIC, publiés dans The American Journal of Gastroenterology, ont établi que les vaccins contre le SRAS-CoV-2 sont sécuritaires pour les personnes atteintes d’une maladie inflammatoire de l’intestin (MII). Les réactions au point d’injection étaient la principale manifestation inhabituelle après les premières doses, mais après la quatrième, elles s’associaient fortement à une augmentation des taux d’anticorps. L’étude était dirigée par le Dr Gilaad Kaplan de l’Université de Calgary, en collaboration avec la Dre Sasha Bernatsky du Centre universitaire de santé McGill, pour le compte du groupe de recherche STOP COVID-19 sur les MII.

Faits saillants

  • Les manifestations inhabituelles graves étaient rares chez les personnes atteintes d’une MII : on les observait dans 0,03 % des cas.
  • Aucun des participants à l’étude n’avait souffert d’une poussée de MII dans les 30 jours suivant la vaccination.
  • Les manifestations inhabituelles étaient plus signalées après la première (83,5 %) et la deuxième (80,1 %) doses qu’après la troisième (77,0 %) et la quatrième (67,7 %).
  • Les réactions au point d’injection étaient les principales manifestations inhabituelles. Elles étaient moins fréquentes après une quatrième dose (56,3 %) qu’après les précédentes (70,9 % à 76,9 %).
  • Les réactions au point d’injection étaient beaucoup plus fréquentes chez les personnes suivantes :
    • Les personnes de moins de 65 ans après les première, deuxième et troisième doses
    • Les personnes de sexe féminin après les première et deuxième doses
    • Les participants qui avaient reçu le vaccin de Pfizer après la deuxième dose
  • Les réactions au point d’injection étaient fortement associées à des taux d’anticorps plus élevés après la quatrième dose, mais pas après les doses précédentes.

Les chercheurs ont interviewé des participants atteints d’une MII au moyen du formulaire sur les manifestations inhabituelles pour saisir toute manifestation de ce type dans les 30 jours suivant la première, deuxième, troisième ou quatrième dose d’un vaccin à ARNm monovalent contre le SRAS-CoV-2. Les participants ont été interviewés en octobre 2021 pour évaluer les manifestations inhabituelles après les trois premières doses, puis en mai 2022 après la quatrième dose. Au total, 316 participants avaient reçu moins de trois doses; 187 en avaient reçu trois et 96 en avaient reçu quatre. Les manifestations inhabituelles désignaient les réactions qui se manifestaient dans les 30 jours suivant la vaccination et qui ne s’expliquaient pas autrement. Quant aux manifestations inhabituelles graves, elles désignaient celles attribuables au vaccin nécessitant une consultation à l’urgence ou une hospitalisation, de même que les participants qui ne s’étaient pas complètement rétablis au moment de l’entrevue. Il a été établi que les participants dont les symptômes gastro-intestinaux s’étaient aggravés après la vaccination étaient atteints d’une poussée potentielle de MII.

Bref, cette étude confirme le caractère sécuritaire des vaccins à ARNm monovalents contre le SRAS-CoV-2.