Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Sheikh-Mohamed S, Chao GYC, Isho B, Zuo M, Nahass GR, Salomon-Shulman RE, Blacker G, Fazel-Zarandi M, Rathod B, Colwill K, Jamal A, Li Z, Quin de Launay K, Takaoka A, Garnham-Takaoka J, Fahim C, Paterson A, Xinliu Li A, Haq N, Barati S, Gilbert L, Green K, Mozafarihashjin M, Samaan P, Siqueira W, Mubareka S, Ostrowski M, Rini JM, Rojas OL, McGeer A, Weissman IL, Caspi Tal M, Straus S, Gingras AC, Gommerman JL. Systemic and mucosal IgA responses are variably induced in response to SARS-CoV-2 mRNA vaccination and are associated with protection against subsequent infection. Mucosal Immunol. Le 25 avril 2022. doi : 10.1038/s41385-022-00511-0

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Dans un article désormais publié dans Mucosal Immunology, des chercheurs examinent si les vaccins à ARNm produisent des anticorps dans la salive. Financée partiellement par le GTIC et dirigée par la Pre Jennifer Gommerman, chercheuse à l’Université de Toronto, et par la Dre Sharon Strauss, de Unity Health Toronto, l’étude laisse supposer que les personnes vaccinées produisent une modeste réponse des immunoglobulines A (IgA) dans la salive, mais une réponse vigoureuse des immunoglobulines G (IgG) comparable à celle observée dans le sang. Les chercheurs ont établi que de faibles taux d’IgA sériques contre le SRAS-CoV-2 chez les personnes vaccinées, corrélés avec les IgA de la salive, étaient associés à des infections postvaccinales. Puisque les voies respiratoires sont les premiers foyers de contact des agents pathogènes aéroportés comme le SRAS-CoV-2, les anticorps IgA protecteurs dans la salive contribuent à lutter contre l’infection.

Faits saillants

  • Les chercheurs ont décelé des anticorps de la classe des immunoglobulines G (IgG) qui reconnaissent le spicule et le domaine de liaison du récepteur (RBD) dans la salive de presque toutes les personnes après une dose du vaccin de Pfizer-BioNTech ou de Moderna. Les taux d’IgG dans la salive augmentaient encore après la deuxième dose, comme ceux observés dans le sang.
  • Les taux d’IgG dans la salive avaient diminué considérablement six mois après la deuxième dose.
  • Les chercheurs ont constaté de modestes taux d’immunoglobulines A (IgA) – une autre classe d’anticorps qui joue un rôle important dans la réponse immunitaire des voies respiratoires et digestives – qui visaient le spicule et le RBD dans la salive des personnes vaccinées après la première dose. Cependant, environ 30 % des participants seulement possédaient des IgA décelables dans la salive après la deuxième dose. Ces observations concordent avec le fait que les vaccins actuellement approuvés contre la COVID-19 sont administrés par voie intramusculaire (p. ex., une injection dans le bras) plutôt que par voie nasale (un vaporisateur nasal, par exemple), ce qui signifie que la réponse des anticorps dans le sang est plus vigoureuse que celle dans la salive.