Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Sheikh-Mohamed S, Chao GYC, Isho B, Zuo M, Nahass GR, Salomon-Shulman RE, Blacker G, Fazel-Zarandi M, Rathod B, Colwill K, Jamal A, Li Z, Quin de Launay K, Takaoka A, Garnham-Takaoka J, Fahim C, Paterson A, Xinliu Li A, Haq N, Barati S, Gilbert L, Green K, Mozafarihashjin M, Samaan P, Siqueira W, Mubareka S, Ostrowski M, Rini JM, Rojas OL, McGeer A, Weissman IL, Caspi Tal M, Straus S, Gingras AC, Gommerman JL. A mucosal antibody response is induced by intra-muscular SARS-CoV-2 mRNA vaccination. medRxiv 2021.08.01.21261297; doi : https://doi.org/10.1101/2021.08.01.21261297

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

On sait que les vaccins actuels contre la COVID-19 déclenchent la production d’anticorps neutralisants dans le sang. Cependant, puisque le SRAS-CoV-2 pénètre dans l’organisme par les voies respiratoires supérieures, si les anticorps se trouvaient dans cette région, ils pourraient commencer immédiatement à agir contre le virus. Une récente prépublication, qui n’a pas encore été révisée par un comité de lecture, évalue si les vaccins contre la COVID-19 induisent la production d’anticorps dans la salive. L’étude, financée partiellement par le GTIC et dirigée par la Pre Jennifer Gommerman, chercheuse à l’Université de Toronto, laisse supposer que la salive des personnes vaccinées possède une capacité neutralisante modeste, qui pourrait contribuer à réduire la transmission du SRAS-CoV-2.

Des chercheurs ont analysé les anticorps contre le spicule (S) et le domaine de liaison du récepteur (RBD) du SRAS-CoV-2 dans la salive de personnes qui s’étaient rétablies de la COVID-19 ou avaient reçu l’un des vaccins approuvés contre cette maladie.

Lorsqu’ils ont analysé les échantillons des personnes qui avaient reçu deux doses d’un vaccin à ARNm (Pfizer-BioNTech ou Moderna), les auteurs ont observé que :

  • Des anticorps IgG Les immunoglobulines G (IgG) sont le principal type d’anticorps observé dans le sang (représentant environ 75 % des anticorps contenus dans le sang). qui reconnaissant le spicule ont été décelés dans la salive après la première dose et en plus grand nombre après la seconde dose, comme on l’observe souvent dans le sang après une réponse immunitaire systémique.
  • Les taux d’anticorps IgG contre la protéine du SRAS-CoV-2 S contenue dans la salive étaient comparables entre les personnes rétablies de la COVID-19 et celles qui avaient reçu deux doses d’un vaccin à ARNm.
  • Des anticorps IgA Les immunoglobulines A (IgA, qu’on appelle aussi sIgA dans leur forme sécrétoire ou soluble) peuvent être fixés aux cellules ou présents sous forme soluble dans le sang, la salive, les larmes, les sécrétions respiratoires et gastriques et le lait humain. Elles forment jusqu’à 15 % des anticorps totaux produits dans l’organisme. solubles dans la salive (sIgA) qui reconnaissent le spicule ou le domaine de liaison du récepteur ont été décelés chez presque tous les participants vaccinés après une dose d’un vaccin à ARNm, mais diminuaient après la seconde dose.

À l’analyse d’échantillons de personnes qui avaient reçu une première dose du vaccin à adénovirus (Ad) d’Oxford-AstraZeneca, suivie d’une seconde dose de l’un des vaccins à ARnm, on a relevé des taux semblables d’IgA et d’IgG anti-S/RBD dans la salive par rapport à deux doses d’un vaccin à ARNm. Toutes les combinaisons de vaccins (ARNm/ARNm ou Ad/ARNm) déclenchaient néanmoins une modeste capacité neutralisante dans la salive.

Les auteurs concluent que les vaccins ARNm/ARNm et Ad/ARNm induisent la production d’anticorps dans la salive, mais que la réponse sIgA spécifique aux antigènes, compartimentée (contenue dans certains liquides, mais limitée dans le sang) et transitoire (non stimulée par une seconde dose), ne correspond pas à l’immunité systémique (présence possible d’autres couches d’immunité malgré l’atténuation des anticorps dans la salive). Ainsi, même si les anticorps induits par les vaccins présents dans la salive ne suffisent peut-être pas pour neutraliser le virus, ils peuvent contribuer à réduire la transmission interhumaine du SRAS-CoV-2.