Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Jenkinson JIR, Sniderman R, Gogosis E, Liu M, Nisenbaum R, Pedersen C, Spandier O, Tibebu T, Dyer A, Crichlow F, Richard L, Orkin A, Thulien N, Kiran T, Kayseas J, Hwang SW. Exploring COVID-19 vaccine uptake, confidence and hesitancy among people experiencing homelessness in Toronto, Canada: protocol for the Ku-gaa-gii pimitizi-win qualitative study. BMJ Open Le 17 août 2022. doi : 10.1136/bmjopen-2022-06422.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Dans un article publié par BMJ Open, la Pre Jesse Jenkinson, le Dr Stephen Hwang (Centre MAP pour des solutions de santé urbaine, Université de Toronto) et leurs collègues ont exposé leur protocole d’étude pour caractériser l’acceptation des vaccins contre la COVID-19 et la réticence envers la vaccination chez les personnes en situation d’itinérance à Toronto. Ce protocole s’applique à une nouvelle étude qualitative qui prend appui sur l’étude Ku-gaa-gii pimitizi-win (auparavant appelée l’étude COVENANT) financée par le GTIC, axée sur la prévalence et l’incidence de la COVID-19 dans cette population prioritaire.

Les recherches révèlent que les personnes en situation d’itinérance sont plus vulnérables à une infection par le SRAS-CoV-2 et à des cas de COVID-19 plus graves que la population générale. La vaccination est considérée comme l’un des meilleurs modes de protection contre une maladie grave et la mort, particulièrement compte tenu de l’énorme transmissibilité des nouveaux variants du SRAS-CoV-2. Ainsi, les personnes en situation d’itinérance ont été priorisées lors du déploiement des vaccins au Canada.

Pourtant, les taux de vaccination contre la COVID-19 demeurent moins élevés au sein de cette population que dans la population générale, et la réticence envers la vaccination (qui inclut le retard à accepter la vaccination ou le refus catégorique de se faire vacciner malgré la disponibilité des vaccins) explique peut-être la non-vaccination.

Faits saillants

  • Conformément à son protocole, l’étude qualitative Ku-gaa-gii pimitizi-win vise à :
    • déterminer les vecteurs individuels, communautaires et structurels d’acceptation des vaccins contre la COVID-19 et de réticence envers la vaccination chez les personnes en situation d’itinérance;
    • inviter les personnes en situation d’itinérance à proposer des solutions et des stratégies pour réduire les entraves à la vaccination;
    • formuler des stratégies pour catalyser la confiance envers la vaccination et l’adoption des vaccins.
  • L’étude recrutera jusqu’à 40 participants en situation d’itinérance à Toronto dans des lieux de rassemblement (tels que les refuges) qui ont participé à l’étude Ku-gaa-gii pimitizi-win. Le fait de tirer profit d’une étude de cohorte déjà en place permet d’inclure des participants de divers genres, de diverses identités ethnoraciales et de diverses situations vaccinales.
  • Dans cette étude, les participants sont invités à nommer des stratégies qui reflètent leurs propres besoins pour améliorer l’adoption des vaccins chez les personnes en situation d’itinérance.
  • Des pairs chercheurs ayant vécu en situation d’itinérance seront embauchés au sein de l’équipe de recherche pour garantir des données plus approfondies et plus nuancées et pour s’assurer que les stratégies nommées par la communauté sont étayées.