Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant

Nasreen S, Calzavara A, Buchan SA, Thampi N, Johnson C, Wilson SE, Kwong JC. Background incidence rates of adverse events of special interest related to COVID-19 vaccines in Ontario, Canada, 2015 to 2020, to inform COVID-19 vaccine safety surveillance. Vaccine. Le 26 mai 2022. doi : 10.1016/j.vaccine.2022.04.065.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

L’équipe d’une étude désormais publiée dans Vaccine et dirigée par le Dr Jeff Kwong, un chercheur de l’IC/ES, a retracé l’incidence de neuf affections différentes dans les cinq années précédant la pandémie (2015 à 2019) et pendant la première année de la pandémie (2020). Ces estimations, qu’on appelle taux de fond, contribueront à déterminer l’incidence prévue de ces affections dans la population. Elles pourront ensuite être comparées aux taux qui ont suivi l’introduction des vaccins contre la COVID-19 et faciliter la détection des signes d’innocuité vaccinale.

Faits saillants

  • De 2015 à 2019, l’incidence moyenne globale (correspondant à un cas sur 100 000 habitants) de neuf affections, qu’on appelle également événements indésirables d’intérêt, s’établit comme suit pour les deux sexes et dans tous les groupes d’âge :
    • Par ordre décroissant : thrombopénie idiopathique (43,9 cas sur 100 000 habitants), paralysie de Bell (27,8 cas sur 100 000 habitants), convulsions fébriles (25,0 cas sur 100 000 habitants), encéphalomyélite aiguë disséminée (22,8 cas sur 100 000 habitants), myocardite et péricardite (11,3 cas sur 100 000 habitants), péricardite (8,6 cas sur 100 000 habitants), myocardite (2,9 cas sur 100 000 habitants), syndrome de Guillain-Barré (1,9 cas sur 100 000 habitants), myélite transverse (1,7 cas sur 100 000 habitants) et maladie de Kawasaki (1,6 cas sur 100 000 habitants).
  • Entre 2015 et 2019, les convulsions fébriles (453 cas sur 100 000 enfants de zéro à quatre ans et 20,1 cas sur 100 000 enfants de cinq à 11 ans) étaient associées à la plus forte incidence moyenne des neuf affections précédentes chez les enfants des deux sexes, et la péricardite (0,4 cas sur 100 000 enfants de zéro à quatre ans et de cinq à 11 ans), à l’incidence moyenne la plus faible.
  • L’incidence des affections énumérées ci-dessus variait selon l’année, le groupe d’âge et le sexe biologique. De même, le taux de la plupart d’entre elles était généralement plus faible en 2020 que dans les cinq années précédentes.

Ces travaux ont été réalisés par le Réseau de collaboration provincial (PCN) du Réseau canadien de recherche sur l’immunisation (CIRN), dirigé par le Dr Kwong et financé partiellement par le GTIC. Pour évaluer l’incidence, les chercheurs ont extrait les hospitalisations et les consultations à l’urgence des dossiers médicaux de l’Ontario.

Une étude semblable à celle du CIRN-PCN visant à estimer les taux prépandémiques de certains troubles thrombopéniques et de troubles de la coagulation a récemment été publiée dans le British Medical Journal, en anglais.

De nombreux systèmes de surveillance canadiens bien établis continuent de suivre l’innocuité des vaccins contre la COVID-19. Des estimations de fond comme celle-là sont essentielles aux efforts de surveillance continus.