Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Azeez R, Lotoski L, Winsor GL, Arnold CR, Galipeau Y, Pelchat M, Goguen S, Simons E, Moraes TJ, Mandhane PJ, Turvey SE, Bolotin S, Patrick DM, Bullard J, Lix LM, Doucas N, Rodriguez N, Brinkman FSL, Subbarao P, M-A, Azad MB. Predictors of SARS-CoV-2 anti-Spike IgG antibody levels following two COVID-19 vaccine doses among children and adults in the Canadian CHILD Cohort. medRxiv. Le 6 septembre 2023. 23294696; doi : https://doi.org/10.1101/2023.09.06.23294696.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Selon une étude financée par le GTIC qui est parue en prépublication et n’a donc pas été révisée par un comité de lecture, deux doses de vaccin à ARNm (Pfizer ou Moderna) produisaient de vigoureuses réponses des anticorps trois mois après la vaccination, tant chez les enfants que chez les adultes. De plus, l’immunité hybride (dérivée d’une combinaison de l’infection par le SRAS-CoV-2 et de la vaccination) conférait une réponse immunitaire plus vigoureuse que la vaccination seule dans ces deux groupes d’âge. L’étude était dirigée par la Pre Meghan Azad, de l’Université du Manitoba, et le Dr Rilwan Azeez, son étudiant à la maîtrise, pour le compte de la cohorte Canadian CHILD. Les analyses sérologiques étaient dirigées par le Pr Marc-André Langlois, de l’Université d’Ottawa.

Un sous-groupe de 51 enfants doublement vaccinés (âge moyen de 12 ans, 46 % de sexe féminin) et de 995 adultes (âge moyen de 44 ans, 60 % de sexe féminin) de la cohorte Canadian CHILD a fait l’objet de l’étude. Les chercheurs ont recueilli des gouttes de sang séché à deux moments (entre mars 2021 et septembre 2021, puis entre octobre 2021 et janvier 2022). Chez les adultes, 66 % ont reçu deux doses de vaccin à ARNm (47 % Pfizer, 11 % Moderna et 8 % une combinaison des deux), tandis que 30 % ont reçu une combinaison de vaccin à ARNm et de vaccin à vecteur viral, et 4 %, seulement des vaccins à vecteur viral. Pratiquement tous les enfants (99 %) ont reçu les deux doses du vaccin à ARNm de Pfizer.

Faits saillants

  • Chez les personnes qui ont reçu deux doses de vaccin, les enfants produisaient des taux d’anticorps médians beaucoup plus élevés que les adultes. Dans les deux groupes d’âge, les taux d’anticorps les plus élevés ont été observés environ trois mois après la deuxième dose. Les taux d’anticorps ne différaient pas selon le sexe.
  • Même si plus d’adultes (14 %) que d’enfants (6 %) ont contracté la COVID-19, le pourcentage ne différait pas tellement en fonction du sexe biologique dans l’un ou l’autre des groupes d’âge.
  • L’immunité hybride était associée à une production d’anticorps plus élevée et plus rapide que la vaccination seule. Après deux doses de vaccin, les taux d’anticorps ont plafonné dans le premier mois chez les participants qui avaient été infectés auparavant, par rapport à quatre mois après la vaccination chez les personnes qui n’avaient jamais été infectées par le SRAS-CoV-2 auparavant.
  • Dans l’ensemble, les taux d’anticorps IgG anti-SRAS-CoV-2 après la vaccination étaient associés à une infection antérieure par le SRAS-CoV-2, à une vaccination récente, à un âge de moins de 18 ans et à la réception de vaccins à ARNm, mais pas aux différences de sexe biologique ou à l’intervalle entre les doses.