Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant

Breznik JA, Huynh A, Zhang A, Bilaver L, Bhakta H, Stacey HD, Ang JC, Bramson JL, Nazy I, Miller MS, Denburg J, Costa AP, Bowdish DME, other members of the COVID-in-LTC Investigator Group. CMV seropositivity in older adults changes T cell functionality, but does not prevent antibody or cellular SARS-CoV-2 vaccine responses. medRxiv. Le 28 mai 2022. doi : 10.1101/2022.05.27.22275673.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Selon une prépublication qui n’a pas encore été révisée par un comité de lecture, l’infection à cytomégalovirus (CMV), qui a un effet démontré sur l’immunocompétence chez les personnes âgées, ne modifie pas les réponses des anticorps et des lymphocytes T mémoires aux vaccins contre la COVID-19 chez les personnes âgées qui habitent dans des résidences services. Le CMV est une infection virale chronique essentiellement asymptomatique qui touche de 60 % à 90 % de la population adulte dans le monde.

Ces observations sont tirées de la COVID-19 in Long-term Care Study financée par le GTIC et codirigée par les Prs Dawn Bowdish et Andrew Costa, et d’une étude subventionnée à la fois par les IRSC et le GTIC pour le Pr Ishac Nazy. Tous ces professeurs travaillent à l’Université McMaster.

Faits saillants

  • L’infection à CMV (séropositivité au CMV) ne nuit pas à la production d’anticorps contre les protéines spiculaires (S) et contre le domaine de liaison du récepteur (RBD) ni à leur neutralisation de la souche originale et du variant Bêta du SRAS-CoV-2 chez les personnes âgées.
  • Même si la séropositivité au CMV n’influe pas sur la composition des lymphocytes T circulants, elle ne nuit pas à la capacité des personnes âgées à produire des lymphocytes T mémoires ni à leur réactivation après la vaccination contre la COVID-19.

L’étude portait sur 188 personnes âgées qui vivaient dans une résidence services de l’Ontario. Toutes avaient été vaccinées par des vaccins à ARNm contre la COVID-19 après l’intervalle recommandé par le fabricant pour la série primaire. Ces personnes âgées ont reçu une troisième dose environ six mois après la deuxième. Leur sang a été prélevé entre mars et décembre 2021 au moins une semaine après l’administration de la seconde dose, de la troisième dose ou de ces deux doses. Ainsi, 70 % des participants (131 sur 188) étaient positifs aux anticorps contre le CMV (c’est-à-dire la séropositivité au CMV).