Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

McClymont E, Albert AY, Alton GD, Boucoiran I, Castillo E, Fell DB, Kuret V, Poliquin V, Reeve T, Scott H, Sprague AE, Carson G, Cassell K, Crane J, Elwood C, Joynt C, Murphy P, Murphy-Kaulbeck L, Saunders S, Shah P, Snelgrove JW, van Schalkwyk J, Yudin MH, Money D; CANCOVID-Preg Team. Association of SARS-CoV-2 Infection During Pregnancy With Maternal and Perinatal Outcomes. JAMA. Le 2 mai 2022. doi: 10.1001/jama.2022.5906.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

D’après une étude financée par le GTIC publiée dans JAMA, l’infection par le SRAS-CoV-2 pendant la grossesse était fortement associée à un risque accru de pronostic défavorable chez les personnes enceintes non vaccinées et de naissances prématurées. Aucune des personnes enceintes qui avaient reçu au moins deux doses d’un vaccin contre la COVID-19 n’a souffert de résultats cliniques défavorables.

Faits saillants

  • Cette analyse a été réalisée avant la prédominance du variant Omicron, et presque tous les cas d’infection par le SRAS-CoV-2 (98,7 %) se sont déclarés chez des personnes enceintes qui n’avaient pas été vaccinées auparavant. Aucune de celles qui avaient reçu au moins deux doses de vaccin n’a souffert de résultats cliniques indésirables.
  • La grossesse était liée à un accroissement significatif du risque d’hospitalisation liée au SRAS-CoV-2 par rapport aux cas de SRAS-CoV-2 chez toutes les femmes de 20 à 49 ans faisant partie de la population générale canadienne (7,75 % par rapport à 2,93 % : risque relatif, 2,65 [IC à 95 %, 2,41 à 2,88]).
  • La majorité des personnes enceintes qui avaient contracté le SRAS-CoV-2 étaient racisées (62 %) et se disaient africaines, noires, antillaises, asiatiques de l’Est ou du Sud-Est ou sud-asiatiques.
  • Un âge plus mûr, une hypertension préexistante et un âge gestationnel plus avancé au diagnostic étaient fortement associés à des résultats cliniques indésirables chez la personne enceinte.
  • Les personnes enceintes étaient plus à risque d’être admises en soins intensifs à cause de la COVID-19 que celles qui ne l’étaient pas (de 20 à 49 ans), mais qui étaient atteintes de la COVID-19 (2,01 % par rapport à 0,37 %; risque relatif, 5,46 [IC à 95 %, 4,50 à 6,53]).
  • Les personnes enceintes atteintes de la COVID-19 couraient un risque considérablement plus élevé d’accoucher prématurément que celles qui avaient vécu une grossesse en santé (11,05 % par rapport à 6,76 %; risque relatif, 1,63 [IC 95 %, 1,52 à 1,76]). Le taux d’accouchements prématurés était élevé, même dans les cas de maladie légère n’exigeant pas d’hospitalisation (9,3 %).

L’étude présente des données recueillies dans six provinces canadiennes (638 habitants de la Colombie-Britannique, 2 651 de l’Alberta, 312 du Manitoba, 529 du Québec, 1 874 de l’Ontario et huit de la Nouvelle-Écosse) entre le 1er mars 2020 et le 31 octobre 2021, avant la vague du variant Omicron. Au total, 6 012 personnes enceintes dont le résultat au test d’amplification en chaîne par polymérase (PCR) pour déceler le SRAS-CoV-2 avait été positif à un moment ou un autre de leur grossesse (surtout à cause d’une présentation symptomatique) ont été comparées à deux groupes de femmes appariées selon leur âge, l’un composé de personnes atteintes du SRAS-CoV-2 et l’autre, de personnes enceintes non atteintes.