Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Sadarangani M, Soe P, Shulha H, Valiquette L, Vanderkooi OG, Kellner JD, Muller MP, Top KA, Isenor JE, McGeer A, Irvine M, De Serres G, Marty K, Bettinger JA. Safety of COVID-19 vaccines in pregnancy: a Canadian National Vaccine Safety (CANVAS) Network study. medRxiv. Le 24 février 2022, doi : https://doi.org/10.1101/2022.02.22.22271358.

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Dans une prépublication du réseau CANVAS qui n’a pas encore été révisée par un comité de lecture, les Prs Julie Bettinger et Manish Sadarangani de l’Université de la Colombie-Britannique et leurs collègues ont exploré l’innocuité des vaccins contre la COVID-19 pendant la grossesse chez les 15 à 49 ans et l’ont comparée à celle d’un groupe témoin non vacciné, incluant des personnes enceintes non vaccinées. Les personnes vaccinées qui ont déclaré avoir vécu un événement de santé assez marqué pour leur faire rater l’école ou le travail, aller consulter ou les empêcher de vaquer à des activités quotidiennes dans les sept jours suivant la première dose d’un vaccin à ARNm étaient légèrement plus susceptibles de ne pas être enceintes (enceintes : 4 %; non enceintes : 6,3 %). Le même constat était posé après leur deuxième dose (enceintes : 7,3 %; non enceintes : 11,3 %). Chez les 339 personnes enceintes non vaccinées, 3 % ont déclaré des événements de santé semblables. Cette étude fournit des données probantes rassurantes selon lesquelles il n’y a pas d’association importante entre l’état vaccinal et de graves problèmes de santé chez les personnes enceintes. Elle fait également ressortir le fait que le taux d’événements indésirables marqués après la vaccination est plus faible chez les femmes enceintes que chez celles d’un âge similaire qui ne sont pas enceintes.

Faits saillants

  • D’après la comparaison entre les deux groupes de femmes vaccinées, enceintes ou non, la grossesse était associée à une diminution du risque de trouble de santé marqué après l’administration de la première ou de la deuxième dose de l’un ou l’autre des vaccins à ARNm.
  • Par rapport aux femmes non enceintes, les femmes enceintes vaccinées déclaraient moins de troubles de santé assez importants pour leur faire rater l’école ou le travail, aller en consultation ou les empêcher de vaquer à des activités quotidiennes dans les sept jours suivant leur première (enceintes : 4 %; non enceintes : 6,3 %) et deuxième (enceintes : 7,3 %; non enceintes : 11,3 %) dose d’un vaccin à ARNm.
  • Le rapport de cotes d’événement indésirable marqué est 2,4 fois plus élevé chez les femmes enceintes après une deuxième dose de vaccin à ARNm (principalement pondéré par le taux élevé d’événements indésirables marqués après l’administration du vaccin de Moderna, dont le rapport de cotes est de 4,4) que chez celles qui ne sont pas vaccinées.
  • La fausse couche était l’événement indésirable le plus déclaré, et était plus fréquent dans le groupe non vacciné (n=7, 2,1 %) que dans le groupe vacciné (n=83, 1,5 %). Ces pourcentages laissent supposer que le vaccin n’accroissait pas le risque de fausse couche.
  • D’autres événements indésirables de la grossesse, tels que les saignements vaginaux, une fréquence cardiaque anormale et une diminution des mouvements fœtaux, étaient rarement déclarés dans les sept jours suivant l’administration d’un vaccin à ARNm.

Les chercheurs ont amassé l’information auprès de 191 357 femmes vaccinées et 6 179 femmes non vaccinées de sept provinces et territoires du Canada au 4 novembre 2021. De ce nombre, 5 595 femmes vaccinées et 339 femmes non vaccinées étaient enceintes. Cette étude a permis de colliger des données sur les événements de santé marqués et graves après l’administration d’un vaccin à ARNm.