Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume le rapport de données de la Société canadienne du sang de la mi-mars 2023, obtenues à partir des dons de sang. Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Même si tous les donneurs possèdent des anticorps conférés par la vaccination, le plus récent rapport de séroprévalence financé par le GTIC et publié par la Société canadienne du sang révèle que la séroprévalence globale découlant de l’infection s’élevait à 78,3 % à la mi-mars, dans la logique de la présence continue de sous-variants Omicron en circulation. Cette estimation était semblable à celle de 77,6 % constatée en février 2023. Chez les plus jeunes donneurs (de 17 à 24 ans), près de 90 % possédaient des anticorps induits par l’infection à la mi-mars.

Faits saillants

  • Il n’y a pas eu de modification statistiquement significative au cours de la période de déclaration de 15 jours, qui s’établissait à 77,5 % au cours de la dernière semaine de février, à 78,0 % au cours de la première semaine de mars et à 78,3 % au cours de la deuxième semaine de mars.
  • Par rapport aux autres groupes d’âge, les donneurs de 17 à 24 ans présentaient la séroprévalence acquise par l’infection la plus élevée, à 89,4 %, pendant la semaine du 8 au 15 mars. Les personnes de 60 ans et plus présentaient la séroprévalence la plus faible conférée par l’infection, à 66,6 %.
  • Les groupes qui se disaient racisés ont continué de présenter une séroprévalence plus élevée que ceux qui se disaient blancs (83,7 % par rapport à 76,7 %) pendant la semaine du 8 au 15 mars. Au cours de la même semaine, les donneurs qui se disaient autochtones présentaient une séroprévalence acquise par l’infection de 78,5 %, et ceux qui se déclaraient asiatiques, de 83,8 %.
  • La différence de séroprévalence acquise par l’infection observée entre les populations les plus défavorisées sur le plan matériel et celles qui le sont moins s’élevait à 3,5 % pendant la semaine du 8 au 15 mars : la séroprévalence s’établissait à 81,1 % chez les donneurs les plus défavorisés sur le plan matériel et à 77,6 % chez ceux les moins défavorisés sur le plan matériel.
  • Tous les donneurs de sang possédaient des anticorps antispiculaires. Puisque les anticorps antispiculaires IgG se forment après l’infection par le SRAS-CoV-2 tout autant qu’après la vaccination, cette prévalence élevée reflète à la fois la vaccination et les infections. Cependant, depuis janvier 2023, les anticorps antispiculaires ont commencé à s’affaiblir, particulièrement dans les groupes plus âgés.

Conclusion

Le rapport le plus récent s’inspire de celui de la mi-mars 2023 et inclut les prélèvements de 15 209 personnes différentes de plus de 17 ans qui ont donné du sang entre le 1er et le 15 mars 2023 au Canada, sauf au Québec et dans les Territoires.

Il convient de souligner que les personnes qui choisissent de donner du sang sont généralement en bonne santé et plus susceptibles d’habiter dans des régions urbaines populeuses. Les pourcentages sont corrigés pour tenir compte des caractéristiques des tests et de la répartition de la population.

Explorez notre page Web interactive mise à jour chaque mois, qui présente les plus récentes données regroupées que recueillent la Société canadienne du sang et Héma-Québec sur la séroprévalence du SRAS-CoV-2 au Canada.