En juin, de nombreux Canadiens ont retroussé leur manche pour se faire vacciner contre la COVID-19. Les plus récents résultats de l’enquête sérologique de la Société canadienne du sang le reflètent, puisque la séroprévalence conférée par les vaccins a grimpé à 86 % au Canada (à l’exclusion des Territoires du Nord-Ouest et du Québec), par rapport à 60 % le mois précédent. Qui plus est, l’écart en matière de couverture vaccinale entre les groupes socioéconomiques s’est rétréci considérablement par rapport aux mois précédents. Toutefois, bien que le taux de séroprévalence conférée par l’infection soit demeuré faible en juin, on constate un accroissement persistant du risque chez les jeunes de 17 à 24 ans, dans les communautés racisées et chez les personnes de quartiers défavorisés.

 

Faits saillants

  • En juin 2021, la séroprévalence de l’infection par le SRAS-CoV-2 :
    • est passée à 4,5 %, par rapport à 4,0 % en mai et à 3,2 % en avril 2021.
    • était deux fois plus élevée chez les donneurs racisés que chez les donneurs qui se disaient blancs, ce qui se compare aux données du rapport précédent.
    • était 1,6 fois plus élevée chez les donneurs de quartiers défavorisés sur le plan socioéconomique (d’après les codes postaux) que chez ceux de quartiers plus aisés, soit des données semblables à celles du rapport précédent.
    • était plus élevée chez les donneurs de sang de 17 à 24 ans, notamment dans les provinces des Prairies.
  • En juin 2021, la séroprévalence acquise par la vaccination :
    • a grimpé à 86,1 %, par rapport à 59,8 % en mai et à 23,6 % en avril.
    • était semblable chez les donneurs des divers groupes socioéconomiques (y compris les groupes racisés et de quartiers défavorisés).
    • était 1,7 fois plus élevée chez les Canadiens racisés en juin qu’en mai

Les données les plus récentes de la Société canadienne du sang incluaient près de 17 000 personnes qui ont donné du sang dans l’une ou l’autre des provinces canadiennes, sauf le Québec, entre le 14 et le 29 juin 2021. Dans l’ensemble, la proportion de Canadiens qui possédaient des anticorps anti-SRAS-CoV-2 s’élevait à 90,8 %, surtout grâce à la vaccination.

 

L’immunité conférée par les vaccins s’est accentuée chez tous les Canadiens

La proportion de donneurs de sang possédant des anticorps anti-SRAS-CoV-2 acquis par la vaccination a grimpé à 86,1 %, soit 1,4 fois plus qu’en mai 2021 (59,8 %) et 5,6 fois plus qu’en avril 2021 (23,6 %). Les rapports précédents révélaient un écart de séroprévalence conférée par la vaccination entre les divers groupes socioéconomiques, mais celui de juin 2021 a démontré que cet écart s’était pratiquement comblé. Le taux d’anticorps conférés par les vaccins chez les donneurs de sang qui s’identifient comme blancs équivalait à 86,9 %, ce qui est semblable à celui observé dans les groupes racisés (83,1 %), soit les Autochtones, les Asiatiques et les autres personnes racisées. En fait, la séroprévalence conférée par les vaccins a pratiquement doublé dans les communautés racisées depuis mai 2021. De même, les donneurs habitant dans des quartiers à faible revenu, mesurés par l’indice de privation matérielle en fonction des codes postaux, étaient presque aussi susceptibles de posséder des anticorps acquis par la vaccination (86,0 %) que ceux habitant dans des quartiers plus aisés (85,5 %). Il s’agit là d’une importante réduction de l’écart en matière de couverture vaccinale établi en mai, qui correspondait à 1,15 %.

 

Les taux d’infection sont faibles, mais le risque persiste dans certains groupes

En juin 2021, le taux de séroprévalence au Canada attribuable à une infection antérieure par le SRAS-CoV-2 demeurait faible, à 4,5 %. Il avait légèrement augmenté par rapport aux deux mois précédents, soit 4,0 % en mai et 3,2 % en avril. Cependant, conformément aux sondages précédents, le taux de séroprévalence imputable à une infection antérieure par le SRAS-CoV-2 chez les donneurs racisés (8,0 %) correspondait à près de deux fois celui des donneurs qui se disaient blancs (3,7 %). De plus, les donneurs qui habitent dans des quartiers défavorisés risquaient 1,6 fois plus de présenter des manifestations d’infection antérieure par le SRAS-CoV-2 (7,0 %) que ceux qui habitent dans des quartiers aisés (4,3 %).

En juin 2021, la séroprévalence conférée par l’infection était plus élevée chez les personnes de 17 à 24 ans (9,3 %) que dans les autres groupes d’âge, soit une augmentation de 2,3 % par rapport à mai 2021 (7,0 %). C’était particulièrement évident dans les Prairies, où la séroprévalence découlant de l’infection chez les 17 à 24 ans atteignait 17,5 % en Alberta, 15,6 % au Manitoba et 14,3 % en Saskatchewan. Il est à souligner que, dans ce groupe d’âge (les 17 à 24 ans), le taux de séroprévalence conférée par la vaccination était le plus bas de tous les groupes d’âge.