La Pre Kate Zinszer, de l’Université de Montréal, une chercheuse financée par le GTIC, et son équipe de l’étude EnCORE ont publié des résultats préliminaires supplémentaires non révisés par un comité de lecture qui démontrent une augmentation du nombre d’anticorps découlant de l’infection par le SRAS-CoV-2 chez les jeunes montréalais de deux à 17 ans ces derniers mois. Ils ont découvert que 9,7 % des participants possédaient des anticorps anti-SRAS-CoV-2 entre mai et août 2021, par rapport à 5,8 % entre octobre 2020 et mars 2021. Les parents de 86 % des participants ont déclaré que leur enfant de plus de 12 ans était vacciné ou qu’ils avaient l’intention de le faire vacciner contre la COVID-19 lorsque les vaccins seraient disponibles.

Les participants ont été recrutés dans des écoles et des milieux de garde de quatre régions de Montréal aux caractéristiques socioéconomiques et populationnelles bien distinctes : le Plateau Mont-Royal, Montréal Nord, l’Ouest-de-l’Île et Mercier-Hochelaga-Maisonneuve (HOMA).

Faits saillants

  • En moyenne, 9,7 % d’enfants et d’adolescents (11,1 % de filles et 8,4 % de garçons) possédaient des anticorps découlant de l’infection par le SRAS-CoV-2 entre mai et août 2021. Il s’agit d’une augmentation par rapport aux 5,8 % observés entre octobre 2020 et mars 2021.
  • Les chercheurs ont constaté des différences géographiques chez les cas positifs, la séroprévalence la plus faible étant observée dans l’Ouest-de-l’Île (6,1 %), le secteur socioéconomique le plus favorisé à l’étude, et la séroprévalence la plus élevée, à Montréal Nord (15,1 %), le secteur socioéconomique le plus défavorisé.
  • Dans un questionnaire en ligne, la plupart des parents (86 %) ont déclaré qu’ils avaient fait vacciner leur enfant ou qu’ils comptaient le faire vacciner dès qu’ils en auraient la possibilité.
  • Le manque d’information sur l’innocuité était la principale raison invoquée pour ne pas vouloir faire vacciner son enfant.

L’étude a également révélé une diminution des anticorps découlant de l’infection par le SRAS-CoV-2 chez les enfants et les adolescents : 5,3 % des participants qui possédaient des anticorps détectables à un moment particulier n’en possédaient plus quelques semaines ou quelques mois après l’infection. Même si les anticorps ne représentent pas la seule mesure de protection contre l’infection, ils peuvent indiquer que ces enfants et ces adolescents ne sont plus assez protégés pour éviter une réinfection.

La cohorte EnCORE est composée de 1 222 enfants (51 % de filles et 49 % de garçons, d’après le sexe déterminé à la naissance) de deux à 17 ans, dont 285 sont en milieu de garde, 567 au primaire et 370 au secondaire à Montréal. Les échantillons de sang de 936 participants ont été prélevés par piqûre au doigt (gouttes de sang séché) et analysés pour déterminer la présence d’anticorps qui reconnaissent le SRAS-CoV-2.

Lien vers l’infographie