Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Zhang A, Breznik JA, Clare R, Nazy I, Miller MS, Bowdish DME, Costa AP. COVID-in-LTC Study Group. Antibody Responses to 3rd Dose mRNA Vaccines in Nursing Home and Assisted Living Residents. medRxiv, décembre 2021. doi : https://doi.org/10.1101/2021.12.17.21267996

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Dans une prépublication dirigée par les Prs Andrew Costa et Dawn Bowdish, des chercheurs financés par le GTIC qui travaillent à l’Université McMaster, les personnes en résidence pour personnes âgées ou en établissements de soins de longue durée ont subi des prises de sang répétées pour mesurer leur immunité après les deuxième et troisième doses des vaccins à ARNm contre le SRAS-CoV-2. Les chercheurs ont trouvé que la troisième dose d’un vaccin élevait la capacité de neutralisation beaucoup plus qu’après la deuxième dose.

Faits saillants

  • La dose de rappel (troisième dose) conférait une plus forte capacité neutralisante que la deuxième dose.
  • Tous les résidents possédaient une capacité de neutralisation contre le variant bêta après la troisième dose, mais 20,8 % ne possédaient pas de capacité de neutralisation détectable après la deuxième dose.
  • La neutralisation du variant bêta était plus basse que celle du variant sauvage.
  • Il n’y avait pas de différence dans les titres de neutralisation médians des personnes d’établissements de soins de longue durée et de résidences pour aînés de 12 à 77 jours après cette dose.

Cette étude a été réalisée à la fois dans des établissements de soins de longue durée et des résidences pour aînés pour évaluer l’immunité après la deuxième dose. Au total, 418 habitants d’établissements de soins de longue durée d’un âge moyen de 82 ans ont été recrutés, dont 63,5 % de femmes. La durée depuis la deuxième dose a varié entre 12 et 240 jours, la distribution étant semblable entre la série de vaccins de Moderna-Moderna (52,9 %) et celle de Pfizer-Pfizer (46,4 %).

Pour évaluer la troisième dose de vaccin, au total 130 personnes d’établissements de soins de longue durée et 95 personnes de résidences pour aînés ont été recrutées de 12 à 77 jours suivant la troisième dose. Les deux groupes avaient un âge moyen supérieur à 80 ans, et la majorité était composée de femmes (63 % et 65 %, respectivement). Les personnes d’établissements de soins de longue durée ont reçu le vaccin dans l’ordre suivant : Moderna-Moderna-Moderna (66,0 %), Pfizer-Pfizer-Moderna (17,5 %) ou Pfizer-Pfizer-Pfizer (16,5 %), mais celles de résidences pour aînés ont reçu la série de vaccins de Pfizer-Pfizer-Pfizer (61,1 %), de Moderna-Moderna-Moderna (22,1 %), de Pfizer-Pfizer-Moderna (14,7 %) ou de Moderna-Moderna-Pfizer (2,1 %).

Dans l’ensemble, ces observations appuient l’administration d’une troisième dose de vaccin chez les personnes d’établissements de soins de longue durée et de résidences pour aînés. L’information relative à la capacité de neutralisation des doses de rappel contre le variant omicron dans cette population n’a pas encore été évaluée. Il faudra donc poursuivre la surveillance.