Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Lapointe HR, Mwimanzi F, Cheung PK, Sang Y, Yaseen F, Kalikawe R, Datwani S, Waterworth R, Umviligihozo G, Ennis S, Young L, Dong W, Kirkby D, Burns L, Leung V, Holmes D, DeMarco DL, Simons J, Matic N, Montaner JSG, Brumme CJ, Prystajecky N, Niikura M, Lowe CF, Romney MG, Brockman MA, Brumme ZL. Serial infection with SARS-CoV-2 Omicron BA.1 and BA.2 following three-dose COVID-19 vaccination. Front Immunol. Le 6 septembre 2022. doi : 10.3389/fimmu.2022.947021.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Selon un récent rapport de cas désormais publié dans Frontiers in Immunology, il est possible d’être réinfecté par le variant Omicron, c’est-à-dire de contracter deux infections distinctes à au moins 90 jours d’intervalle, même chez des personnes pleinement vaccinées ayant une réponse immunitaire moyenne. Le rapport a été préparé par les Prs Mark Brockman et Zabrina Brumme, de l’Université Simon Fraser, et par le Dr Marc Romney, de l’Université de la Colombie-Britannique.

Faits saillants

  • En janvier 2022, dix semaines après avoir reçu une troisième dose du vaccin à ARNm Comirnaty de Pfizer-BioNTech, un travailleur de la santé a obtenu un diagnostic d’infection par la sous-lignée BA.1 du variant Omicron. Treize semaines plus tard, il a contracté une autre infection par le variant Omicron, attribuable cette fois à la sous-lignée BA.2. Dans les deux cas, il a éprouvé des symptômes modérés.
  • Après la première infection par le variant Omicron, cette personne a présenté une réponse des anticorps conférée par le vaccin comparable à celle d’un groupe de personnes ayant reçu les mêmes vaccins. En effet, après la troisième dose, la concentration d’anticorps du domaine de liaison du récepteur (RBD) et la capacité de neutraliser à la fois la souche originale et celle du variant BA.1 Omicron avaient augmenté par rapport à ce qui avait été observé après la deuxième dose.
  • L’infection par le variant BA.1 Omicron avait stimulé sa réponse immunitaire conférée par la vaccination contre les deux sous-lignées (BA.1 et BA.2), malgré ne pas avoir prévenu une réinfection.

En conclusion, ces résultats indiquent que des personnes triplement vaccinées en bonne santé peuvent contracter des réinfections symptomatiques par les variants Omicron et que l’immunité supplémentaire conférée par un variant Omicron ne peut pas nécessairement les protéger contre une réinfection par l’un de ces variants. Même si l’objectif principal de la vaccination était atteint, soit de prévenir une maladie grave avec efficacité, les résultats font ressortir l’importance de maintenir d’autres mesures préventives pour limiter la transmission, y compris le port du masque et la réception des doses de rappel, car les réponses immunitaires conférées par la vaccination diminuent naturellement au fil du temps.

Cet article est un rapport de cas, c’est-à-dire l’étude détaillée d’un événement remarquable vécu par une seule personne. L’analyse de la réponse immunitaire de cette personne repose toutefois sur la comparaison avec 124 autres personnes vaccinées au cours de la même période.