Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Vinh DC, Gouin JP, Cruz-Santiago D, Canac-Marquis M, Bernier S, Bobeuf F, Sengupta A, Brassard JP, Guerra A, Dziarmaga R, Perez A, Sun Y, Li Y, Roussel L, Langelier J, Ke D, Arnoldd C, Pelchat M, Langlois MA, Zhang X, Mazer BD. Real-world serologic responses to Extended-interval and Heterologous COVID-19 mRNA vaccination in Frail Elderly-Interim report from a prospective observational cohort study. medRxiv Le 21 septembre 2021;
doi : 10.1101/2021.09.16.21263704

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Les observations d’une étude de vaccination sur le terrain auprès de personnes âgées en établissement de soins de longue durée ont récemment été prépubliées, avant d’être révisées par un comité de lecture, pour le compte des chercheurs de l’étude UNCoVER financée par le GTIC (y compris le Dr Donald Vinh, de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill, et le Pr Marc-André Langlois, de l’Université d’Ottawa) et du secrétariat du GTIC (Dr Bruce Mazer, directeur exécutif, stratégie, affilié au Centre universitaire de santé McGill). Cette étude a révélé que tant le vaccin de Pfizer que celui de Moderna (ou une dose de chacun d’eux) conféraient une réponse semblable des anticorps quatre semaines après l’administration de la seconde dose.

Les personnes âgées qui habitent dans des établissements de soins de longue durée au Québec, qu’ils aient ou non été atteints d’une infection par le SRAS-CoV-2 auparavant, ont reçu deux doses d’un vaccin à ARNm (le vaccin Cominarty de Pfizer-BioNTech ou le vaccin Spikevax de Moderna) à un intervalle prolongé de 16 semaines entre les doses. Cette étude incluait des personnes qui avaient reçu les deux doses d’un même vaccin (vaccination homologue) ou une dose de chacun des vaccins (vaccination hétérologue).

Principales observations

  • Après la première dose, les personnes qui n’avaient jamais contracté le SRAS-CoV-2 ont commencé par présenter une réponse des anticorps plus basse que celles qui avaient déjà été infectées. Cependant, quatre semaines après la seconde dose, les deux groupes ont obtenu des taux d’anticorps comparables.
  • Quatre semaines après la seconde dose, les taux d’anticorps étaient très semblables chez les personnes qui avaient reçu le vaccin Cominarty, le vaccin Spikevax ou une combinaison de ces deux vaccins.

Ces résultats préliminaires font partie d’une étude longitudinale en cours. D’après les résultats, ni l’âge, ni le genre, ni les autres maladies des personnes âgées fragiles n’avaient d’incidence sur la production d’anticorps anti-SRAS-CoV-2 en réponse aux vaccins à ARNm contre la COVID-19. Le type de vaccin (le Spikevax agissait mieux) et une infection antérieure par le SRAS-CoV-2 étaient les principaux facteurs associés à une réponse plus élevée des anticorps après une dose de vaccin à ARNm. Cependant, lorsqu’on examine la réponse des anticorps quatre semaines après la seconde dose, les vaccins Cominarty et Spikevax (ou une dose de chacun des deux) ont conféré des réponses semblables des anticorps, ce qui confirme leur interchangeabilité.

Une autre étude, réalisée au Québec, dirigée par le Pr Andrés Finzi de l’Université de Montréal et parue dans une prépublication (et donc non révisée par un comité de lecture), a révélé les résultats de la vaccination d’une cohorte de la population générale qui avait reçu deux doses du vaccin Cominarty à 16 semaines d’intervalle, c’est-à-dire sur une période prolongée. Cette équipe de recherche a également observé des taux comparables d’anticorps anti-SRAS-CoV-2 après la seconde dose, quel que soit le taux d’infection antérieur, ce qui fait valoir les avantages d’un intervalle prolongé.