Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Cao H, Mai J, Zhou Z, Li Z, Duan R, Watt J, Chen Z, Bandara RA, Li M, Ahn SK, Poon B, Christie-Holmes N, Gray-Owen SD, Banerjee A, Mossman K, Kozak R, Mubareka S, Rini JM, Hu J, Liu J. Intranasal HD-Ad vaccine protects the upper and lower respiratory tracts of hACE2 mice against SARS-CoV-2. Cell Biosci. Le 8 décembre 2021;11(1):202. doi : 10.1186/s13578-021-00723-0. PMID : 34879865; PMCID : PMC8653804.

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Une équipe dirigée par le Pr Jun Liu, un chercheur de l’Université de Toronto financé par le GTIC, démontre qu’un nouveau produit vaccinal intranasal contre la COVID-19 peut conférer des réponses immunitaires muqueuses et systémiques vigoureuses dans un modèle de souris atteint d’une infection par le SRAS-CoV-2. C’est important, car les vaccins existants, hautement efficaces pour induire la formation d’anticorps systémiques (dans le sang) ne sont peut-être pas aussi efficaces pour produire des anticorps dans les tissus muqueux, comme les voies respiratoires supérieures, où des agents pathogènes comme le SRAS-CoV-2 attaquent l’organisme. En induisant une immunité protectrice directe au foyer potentiel de l’infection, les vaccins intranasaux préviendraient les infections postvaccinales avec une plus grande efficacité. Les résultats sont publiés dans Cell Biosciences.

Faits saillants

  • Les chercheurs ont mis au point un vaccin au moyen d’un vecteur adénoviral de troisième génération dépendant d’un virus auxiliaire contenant une insertion du domaine de liaison du récepteur (RBD) du SRAS-CoV-2.
  • Ils ont utilisé un modèle de souris transgénique transfectés par des récepteurs des enzymes de conversion de l’angiotensine 2 (ACE2) humains pour évaluer l’efficacité de ce vaccin et ont démontré que l’administration intranasale de ce vaccin entraînait la protection complète des voies respiratoires supérieures et inférieures contre l’infection par le SRAS-CoV-2, ainsi que la prévention de l’inflammation des poumons des souris.
  • Ils affirment que cette plateforme vaccinale ne produit pas de protéines adénovirales indésirables, mais des taux élevés de protéine du RBD pour préparer le système immunitaire contre le RBD de la protéine spiculaire du SRAS-CoV-2.
  • Les auteurs ont établi qu’une série de deux doses du vaccin intranasal, administré à 21 jours d’écart, conférait une réponse systémique et muqueuse vigoureuse des anticorps IgG et IgA anti-RBD, de même qu’une solide immunité à médiation cellulaire (lymphocytes T CD4+ IFN+ anti-RBD) dans les poumons.

Cette étude démontre le potentiel d’un vaccin intranasal qui pourrait induire une protection efficace contre le SRAS-CoV-2 sur les surfaces muqueuses (voies respiratoires supérieures et inférieures). Le vaccin intranasal a également l’avantage de ne pas nécessiter d’injection et de représenter une solution attrayante pour les personnes réticentes à se faire vacciner à cause de leur peur des aiguilles.