Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Khanna M, Allison P, Farmer J, Quiñonez C, Glogauer M, Siqueira WL, Rock LD, McNally M, Madathil S. Personal protective equipment during COVID-19. JADA. Décembre 2023; doi : https://doi.org/10.1016/j.adaj.2023.09.017

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Une étude financée par le GTIC publiée dans JADA a résumé les stratégies de réouverture des cabinets de soins buccodentaires à mesure qu’évoluaient les directives de prévention et de contrôle des infections (DPCI) pendant la pandémie. Les chercheurs ont constaté que les mises à jour des directives entre mars 2020 et janvier 2022 différaient entre les provinces et les territoires du Canada, de même qu’entre les dentistes et les hygiénistes dentaires des mêmes régions sociosanitaires, notamment à l’égard des recommandations sur le port du masque. La recherche était dirigée par Sreenath Madathil, de l’Université McGill, en collaboration avec le Dr Paul Allison, de l’Université McGill, Mehak Khanna, de l’Université McGill, et le Dr Walter Siqueira, de l’Université de la Saskatchewan.

Les chercheurs ont recueilli les directives publiées entre mars 2020 et janvier 2022 qui faisaient mention de l’équipement de protection individuelle (ÉPI) ou de DPCI améliorées propres à la COVID-19 et ont classé l’information obtenue dans cinq grandes catégories :

  • Les métadonnées (p. ex., la province, la phase de réouverture, la catégorie de professionnel de la santé buccodentaire)
  • Les conseils pour dépister les patients et les membres du personnel (p. ex., vérification de la température, historique de voyages, traçage des contacts)
  • Installation du cabinet (p. ex., écran de protection, évaluation de la ventilation)
  • Recommandations au sujet de l’ÉPI (p. ex., essai d’ajustement des masques)
  • Stratégies d’atténuation des risques (p. ex., rince-bouche avant une intervention, digue)

Dans leur analyse des 116 documents admissibles, les chercheurs ont découvert que, pendant la période de l’étude :

  • il y avait une certaine homogénéité à restreindre les services de santé buccodentaires non essentiels en mars et avril 2020;
  • la plupart des régions sociosanitaires (sept sur 13) ont fourni des recommandations distinctes pour les dentistes et les hygiénistes dentaires;
  • aucune des régions sociosanitaires n’a publié de DPCI pour les hygiénistes dentaires pendant la phase d’urgence de la pandémie;
  • seules quelques régions sociosanitaires ont mis à jour leurs recommandations sur le port du masque après la phase de réouverture de la pandémie.

Dans cette étude rétrospective, l’accès des chercheurs aux directives en matière de réglementation aux premiers jours de la pandémie était limité dans certaines provinces et certains territoires (Nunavut, Territoires du Nord-Ouest, Yukon, Nouveau-Brunswick). Par ailleurs, les chercheurs n’ont pas comparé des résultats comme les comportements d’adhésion aux directives ou les taux d’infection parmi les professionnels de la santé buccodentaire. Cependant, la nature longitudinale de l’étude a permis d’obtenir un compte rendu détaillé des similarités et des différences en matière de stratégies de réouverture et de recommandations sur le port du masque chez les dentistes et les hygiénistes dentaires, de même que dans les régions sociosanitaires canadiennes au fil du temps. Les observations tirées de cette étude devraient inciter les décideurs à transmettre leurs expériences et les leçons qu’ils en ont tirées afin de créer des directives fondées sur des données probantes dans l’éventualité d’autres pandémies et éclosions, afin d’éviter la confusion, les restrictions inutiles en santé buccodentaire et les pressions financières causées par les changements fréquents.