Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Lewis HC, Ware H, Whelan MG, Subissi L, Li Z, Ma X, Nardone A, Valenciano M, Cheng B, Noel KC, Cao C. SARS-CoV-2 infection in Africa: A systematic review and meta-analysis of standardised seroprevalence studies, from January 2020 to December 2021. medRxiv. 2022. doi : https://doi.org/10.1101/2022.02.14.22270934

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Selon cette analyse systémique, qui a fait l’objet d’une prépublication et n’a donc pas encore été révisée par un comité de lecture, la séroprévalence en Afrique (découlant de l’infection ou de la vaccination) est passée de 3 % au deuxième trimestre de 2020 à 65,1 % au troisième trimestre de 2021. L’analyse a été réalisée grâce à un partenariat entre SeroTracker (financée par le GTIC) et l’initiative UNITY de l’Organisation mondiale de la Santé. Lorsqu’on examine le ratio de séroprévalence entre l’infection et les cas confirmés, il y a un écart très large entre les pays, allant de 10:1 à 958:1, ce qui signifie que de nombreuses infections passeraient inaperçues.

Faits saillants

  • Dans cette méta-analyse, la séroprévalence de l’infection ou de la vaccination en Afrique est passée de 3,0 % à la mi-2020 à 65,1 % à la mi-2021.
  • Le ratio entre les infections et les cas déclarés variait énormément, allant de 10:1 à 958:1, la sous-évaluation la plus élevée étant observée au Nigeria (958:1, juillet 2021) et au Malawi (696:1, octobre 2020) et la plus faible, en Sierra Leone (57:1, mars 2021) et en Afrique du Sud (10:1, novembre 2020).
  • La plupart des études portaient sur les donneurs de sang (45 %, n=68) ou la population générale (par prélèvements auprès de familles ou de communautés randomisées qui avaient accepté de participer) (45 %, n=68).
  • Les tests les plus utilisés pour mesurer la séroprévalence étaient le test Wantai SRAS-CoV-2 Total Ab ELISA fourni par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour assurer la standardisation (27 %, n=41), d’autres essais immuno-enzymatiques (ELISA; 33 %, n=50) ou des essais par chimiluminescence (CLIA; 25 %, n=37).

Pour déterminer la séroprévalence du SRAS-CoV-2 en Afrique, une analyse systématique comportant une méta-analyse a été réalisée. Au total, les chercheurs ont extrait 54 textes intégraux, incluant 151 études uniques publiées pendant les dates de recherche du 1er janvier 2020 au 30 décembre 2021, soit des études publiées, des prépublications et les résultats des recherches des collaborateurs à l’étude UNITY de l’OMS qui ne les avaient pas encore divulgués au grand public. Sur le total de 151 études colligées, 41 % (22 sur 54) des États membres du continent africain de l’OMS sont représentés, ce qui correspond à 71 % de la population du continent.

Cette étude fournit de l’information opportune sur la séroprévalence en Afrique. Le ratio d’évaluation des cas démontre de grandes différences entre les cas déclarés et les infections, ce qui fait ressortir la nécessité de compter sur des systèmes de surveillance efficaces et sur des études de séroprévalence opportunes.