Beaudoin-Bussières G, Laumaea A, Anand SP, Prévost J, Gasser R, Goyette G, Medjahed H, Perreault J, Tremblay T, Lewin A, Gokool L, Morrisseau C, Bégin P, Tremblay C, Martel-Laferrière V, Kaufmann D, Richard J, Bazin R, Finzi A. Decline of humoral responses against SARS-CoV-2 spike in convalescent individuals. MBio. Le 27 octobre 2020;11(5). doi: 10.1128/mBio.02590-20.
Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.
Un groupe de chercheurs canadiens dirigés par le Pr Andrés Finzi de l’Université de Montréal a examiné la durée d’action des anticorps contre le SARS-CoV-2 chez les personnes qui se rétablissent de la COVID-19. Cette donnée a des conséquences importantes sur l’utilisation du plasma comme traitement potentiel de la COVID-19.
Dans leur étude, les chercheurs ont prélevé des échantillons de sang chez 31 patients à divers moments pour évaluer la capacité des anticorps à éliminer le SARS-CoV-2. Ils ont mesuré divers types d’anticorps pour déterminer pendant combien de temps ils pouvaient être décelés et la qualité de leur réaction à divers variants du virus.
Au moyen d’une étude de pseudoneutralisation, les chercheurs ont constaté une chute de la proportion de personnes porteuses d’anticorps en mesure d’empêcher le SARS-CoV-2 de pénétrer dans les cellules humaines entre six et dix semaines après l’apparition des symptômes. Ils ont également découvert que les IgM, un type d’anticorps qui reconnaît la région du virus responsable de la liaison au récepteur cellulaire humain (qu’on appelle le domaine de liaison au récepteur), diminuaient plus rapidement que d’autres types d’anticorps et étaient étroitement liés à la capacité de neutraliser le SARS-Co-V2.
Ils postulent que si le plasma des patients rétablis dépend de la capacité des anticorps à éliminer le SARS-Co-V2 pour constituer un traitement efficace, il faudrait le prélever avant cette baisse en IgM, pendant la courte période qu’ils ont décrite.
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