Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Grunau B, Asamoah-Boaheng M, Lavoie PM, Ehsanul Karim M, Kirkham T, Demers PA, Barakauskas V, Citlali Marquez A, Jassem AN, O’Brien SF, Drews SJ, Haig S, Cheskes S, Goldfarb DM. A Higher Antibody Response is Generated with a 6 – 7 Week (vs Standard) SARS-CoV-2 Vaccine Dosing Interval. Clin Infect Dis. 2021, 30 Nov; doi: 10.1093/cid/ciab938.

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

De nouvelles données probantes tirées d’une étude financée par le GTIC auprès de paramédics canadiens démontrent que deux doses d’un vaccin à ARNm administrées à six à sept semaines d’intervalle produisent de plus forts taux d’anticorps que si elles sont administrées à trois à quatre semaines d’intervalle, conformément aux recommandations des fabricants. L’étude, publiée dans la revue Clinical Infectious Diseases, était dirigée par les Drs Brian Grunau et David Goldfarb, de l’Université de la Colombie-Britannique.

L’étude CORSIP (acronyme anglais de risques professionnels, séroprévalence et immunité liés à la COVID-19 chez les paramédics) vise à déterminer les risques professionnels liés à la COVID-19 chez les paramédics du Canada et à évaluer leur immunité au SRAS-CoV-2.

Faits saillants

  • Les paramédics qui ont reçu les deux doses d’un vaccin à ARNm à six à sept semaines d’intervalle possédaient un nombre d’anticorps antispiculaires considérablement plus élevé après la seconde dose que ceux qui avaient reçu leur seconde dose plus rapidement.
  • Les résultats de l’évaluation des taux d’anticorps étaient semblables après l’administration des vaccins de Pfizer et de Moderna.
  • Ces résultats démontrent qu’un intervalle de vaccination tardif (plus de 21 à 28 jours entre les doses) peut être bénéfique pour la réponse des anticorps produite après l’administration de la primovaccination.
  • Ces résultats peuvent aussi être informatifs dans les pays qui éprouvent des problèmes d’approvisionnement en vaccins parce qu’ils peuvent justifier l’augmentation du nombre de premières doses et le report des secondes doses à plus de 28 jours.

Dans le récent article, 186 paramédics participant à l’étude CORSIP qui avaient reçu deux doses du vaccin à ARNm Comirnaty de Pfizer-BioNTech (70,4 %), du vaccin à ARNm Spikevax de Moderna (29,6 %) ou une combinaison de ces deux vaccins (0,54 %) ont fourni des échantillons de sang. Les participants qui avaient souffert d’une infection démontrée par le SRAS-CoV-2 étaient exclus.

Les participants ont été classés d’après l’intervalle entre les doses des vaccins : un court intervalle défini par une période de 21 à 28 jours (tel qu’il était recommandé par Pfizer et Moderna, respectivement) et un long intervalle de 42 à 49 jours entre les doses.

Les réponses des anticorps à la protéine spiculaire du SRAS-CoV-2 ont été évaluées au moyen de deux tests sérologiques différents. Les participants avaient un âge médian de 38 ans, 45 % étaient des femmes et environ 15 % affirmaient faire partie d’un groupe racisé.

Découvrez-en davantage sur l’étude CORSIP ici, en anglais.