Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Mwimanzi F, Lapointe HR, Cheung PK, Sang Y, Yaseen F, Umviligihozo G, Kalikawe R, Datwani S, Omondi FH, Burns L, Young L, Leung V, Agafitei O, Ennis S, Dong W, Basra S, Lim LY, Ng K, Pantophlet R, Brumme CJ, Montaner JSG, Prystajecky N, Lowe CF, DeMarco ML, Holmes DT, Simons J, Niikura M, Romney MG, Brumme ZL, Brockman MA (2022). Older adults mount less durable humoral responses to two doses of COVID-19 mRNA vaccine, but strong initial responses to a third dose. J Infect Dis; jiac199. doi: 10.1093/infdis/jiac199.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Même si, dans la plupart des cas, deux doses d’un vaccin contre la COVID-19 peuvent éviter une maladie grave, les réponses immunitaires conférées par la vaccination diminuent naturellement au fil du temps, ce qui accroît le risque d’infections postvaccinales. Dans un article du Journal of Infectious Diseases rédigé par des chercheurs financés par la GTIC, soit le Pr Mark Brockman de l’Université Simon Fraser, la Pre Zabrina Brumme de l’Université Simon Fraser et du BC Centre for Excellence in HIV/AIDS, et le Dr Marc Romney de Providence Health Care et de l’Université de la Colombie-Britannique, une troisième dose de vaccin contre la COVID-19 élevait à la fois le taux d’anticorps et la capacité de neutralisation davantage que deux doses chez tous les sujets, y compris les personnes âgées. L’équipe de chercheurs révèle également qu’une troisième dose stimule une meilleure réponse contre le variant Omicron que celle qui est observée après deux doses.

Faits saillants

  • Après deux doses de vaccin à ARNm, la réponse de liaison des anticorps diminuait plus rapidement chez les personnes âgées et chez les adultes ayant un fardeau plus élevé d’affections chroniques.
  • À la réception d’une troisième dose (de rappel), les personnes âgées acquièrent des réponses des anticorps semblables à celles observées dans une cohorte de travailleurs de la santé plus jeunes. Après une troisième dose, un plus grand nombre de troubles de santé chroniques était le seul corrélat important de concentrations d’anticorps plus faibles entre les deux groupes.
  • Après deux doses de vaccin à ARNm, les anticorps neutralisants contre le virus sauvage étaient beaucoup plus élevés chez les travailleurs de la santé que chez les personnes âgées. Six mois après la deuxième dose, l’activité neutralisante avait baissé sous la limite de quantification d’au moins 83 % chez les personnes âgées et de 58 % chez les travailleurs de la santé. Une troisième dose de vaccin stimulait l’activité neutralisante chez les travailleurs de la santé et les personnes âgées deux et huit fois plus, respectivement, que les pics obtenus après deux doses.
  • Après deux ou trois doses de vaccin, les anticorps IgG contre le domaine de liaison du récepteur (RBD) du variant Omicron étaient plus faibles que contre les antigènes anti-RBD sauvages. Néanmoins, dans tous les groupes, la troisième dose stimulait les concentrations d’anticorps IgG du variant Omicron de manière plus vigoureuse que les taux induits par deux doses.
  • À l’égard des réponses des IgG, tous les groupes présentaient des capacités de neutralisation beaucoup plus faibles contre le variant Omicron que contre le virus sauvage. Les anticorps neutralisants en mesure de bloquer le variant Omicron suivaient un schéma semblable, et les travailleurs de la santé présentaient des taux d’anticorps IgG contre le variant Omicron légèrement plus élevés que les personnes âgées après deux doses, mais des taux équivalents après trois.
  • Les personnes qui avaient déjà contracté la COVID-19 et qui ont été vaccinées deux fois possédaient des taux d’anticorps plus élevés que les travailleurs de la santé et les personnes âgées qui avaient reçu deux doses de vaccin et n’avaient jamais été infectés.
  • Un intervalle plus long entre les doses était également associé à des concentrations d’anticorps plus élevées lors de chaque mesure après la deuxième dose.

La cohorte incluait 81 travailleurs de la santé, 56 personnes âgées (y compris 18 résidents en soins de longue durée ou recevant des services de soutien) et 14 personnes qui avaient déjà été infectées par la COVID-19 (huit travailleurs de la santé et six personnes âgées) et avaient reçu deux doses de vaccin à ARNm. Au début de l’étude, les groupes avaient un âge médian de 41, 79 et 48 ans, respectivement. Les personnes âgées présentaient un fardeau plus élevé de troubles de santé chroniques. Tous les participants ont reçu deux doses de vaccin à ARNm contre la COVID-19 à un intervalle maximal de 112 jours. Au total, 114 participants ont reçu une troisième dose – ou dose de rappel – (32 travailleurs de la santé, 19 personnes âgées et trois personnes ayant déjà été infectées par la COVID-19), en moyenne sept mois après la deuxième dose.

Les données probantes appuient l’importance des doses de rappel tant chez les adultes plus jeunes que plus âgés. Les personnes âgées et les adultes ayant des troubles de santé préexistants devraient continuer d’être priorisés pour la vaccination, car ces groupes tirent des avantages immunitaires particulièrement importants de la troisième dose.