Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Andrew MK, Godin J, LeBlanc J, Boivin G, Valiquette L, McGeer A, McElhaney JE, Hatchette TF, ElSherif M, MacKinnon-Cameron D, Wilson K, Ambrose A, Trottier S, Loeb M, Smith SW, Katz K, McCarthy A, McNeil SA. Older Age and Frailty are Associated with Higher Mortality but Lower ICU Admission with COVID-19. Can Geriatr J [Internet]. Le 1er juin 2022 [cité le 17 juin 2022]; 25(2):183-96. doi: https://doi.org/10.5770/cgj.25.546.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Une étude récente financée par le GTIC et publiée dans le Canadian Geriatrics Journal conclut que la fragilité L’article a fait appel à l’échelle clinique de fragilité (CFS) bien validée, qui catégorise la fragilité comme suit : 1= très en forme, 2= en forme, 3= se débrouille bien, 4= vulnérable ou préfragile, 5= légèrement fragile, 6= modérément fragile, 7= sévèrement fragile, 8= très sévèrement fragile, 9= en phase terminale. est un facteur déterminant des résultats cliniques de la COVID-19 dans un groupe de patients atteints de la COVID-19 d’un âge médian de 71 ans. La fragilité et l’âge avancé étaient tous deux corrélés avec des taux de mortalité plus élevés dans cette population. L’étude, réalisée par le Réseau de surveillance des cas graves du Réseau canadien de recherche sur l’immunisation et dirigée par la Dre Shelly A. McNeil du Centre canadien de vaccinologie de Halifax, a démontré que l’âge plus avancé et la fragilité étaient des prédicteurs indépendants d’une moindre utilisation des soins intensifs et d’une mortalité plus élevée.

Faits saillants

  • La mortalité était généralement plus élevée chez les personnes âgées fragiles qui étaient hospitalisées. Chez celles qui n’étaient pas admises en soins intensifs, 14,3 % (226 sur 1 583) mouraient, par rapport à 24,6 % de celles qui étaient en soins intensifs (110 sur 448) et à 29,6 % (73 sur 247) des personnes sous ventilation mécanique.
  • En général, la durée d’hospitalisation augmentait en fonction de l’âge et de la fragilité.
  • La mortalité était fortement corrélée avec l’âge : 4,5 % des personnes qui mouraient avaient moins de 65 ans, par rapport à 28,2 % de celles de 85 ans ou plus. Le risque de décès augmentait de 5 % par année.
  • Le taux d’admission en soins intensifs et de ventilation mécanique était semblable chez les personnes de moins de 65 ans et celles de 65 à 74 ans. Cependant, moins de personnes de 75 ans ou plus étaient admises en soins intensifs ou placées sous ventilation mécanique. Fait remarquable, plus la personne était fragile, moins elle était susceptible d’être admise en soins intensifs ou d’être placée sous ventilation mécanique.
  • Les personnes atteintes d’affections sous-jacentes obtenaient des résultats cliniques plus sombres et mouraient davantage que celles qui n’en étaient pas atteintes. La plupart des patients présentaient au moins une affection sous-jacente :
    • 73,8 % avaient un problème cardiovasculaire;
    • 30,2 % avaient un trouble respiratoire;
    • 8,6 % étaient immunosupprimées ou immunodéprimées;
    • 27,2 % étaient obèses.
  • Le taux de décès chez les personnes ayant des troubles cardiovasculaires ou respiratoires ou qui étaient immunosupprimées ou immunodéprimées s’élevait à 19,8 %, 20,1 %, 17,4 % et 21,4 %, respectivement. Le taux de mortalité des personnes qui ne souffraient d’aucune de ces affections correspondait à 6,5 % et celui des personnes obèses, à 15 %.

L’étude portait sur 2 011 patients atteints d’une COVID-19 confirmée en laboratoire, admis dans 11 établissements de l’Ontario, du Québec, de l’Alberta et de la Nouvelle-Écosse jusqu’au 31 décembre 2020. La plupart d’entre eux n’étaient pas fragiles (57,1 %), 12,8 % l’étaient légèrement, 15,6 % l’étaient modérément et 14,6 % l’étaient gravement. La majorité (66,7 %) provenait de domiciles privés, 21,5 % de résidences-services, 8,2 % d’établissements de soins de longue durée et 2,1 % de refuges pour sans-abri. De plus, 6,4 % avaient fait un voyage confirmé et 51,2 % avaient été exposées à un cas connu de COVID-19.