Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Buchan SA, Chung H, Brown KA, Austin PC, Fell DB, Gubbay JB, Nasreen S, Schwartz KL, Sundaram ME, Tadrous M, Wilson K, Wilson SE, Kwong JC. Effectiveness of COVID-19 vaccines against Omicron or Delta symptomatic infection and severe outcomes. medRxiv 2021. doi : https://doi.org/10.1101/2021.12.30.21268565

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Dans une prépublication non encore évaluée par des pairs, dirigée par le Dr Jeff Kwong au nom du Réseau canadien de recherche sur l’immunisation (RCRI), les chercheurs ont évalué l’efficacité des vaccins à ARNm (ou à ARNm combiné à Vaxzevria d’AstraZeneca) à prévenir une infection symptomatique et une issue grave découlant du variant omicron en Ontario. Ils ont découvert que trois doses d’un vaccin conféraient une excellente efficacité vaccinale (95 % ou plus) contre les hospitalisations ou les décès causés par les variants delta et omicron. Pour ce qui est de l’efficacité des vaccins contre une infection symptomatique par le variant omicron, deux doses de vaccin contre la COVID-19 avaient une efficacité initiale de 36 %, mais une troisième dose faisait remonter l’efficacité vaccinale à 61 %.

Faits saillants

  • Sept jours après une dose de rappel (troisième dose), l’efficacité vaccinale contre des issues graves (hospitalisation ou décès) était semblable à l’égard du variant delta (99 %) et du variant omicron (95 %).
  • Après deux doses, l’efficacité vaccinale contre une infection symptomatique par le variant delta diminuait régulièrement au fil du temps, mais remontait à 97 % à compter de sept jours suivant l’administration d’une troisième dose.
  • La protection contre l’infection symptomatique par le variant omicron après deux doses de vaccin était plus basse et diminuait plus rapidement que celle contre le variant delta.
  • L’efficacité vaccinale contre l’infection par le variant omicron est passée de 37 % à 61 % sept jours après l’administration d’une troisième dose de vaccin à ARNm.

D’après ces résultats, deux doses de vaccin contre la COVID-19 confèrent une moins bonne protection contre l’infection symptomatique par le variant omicron que par le variant delta. Cependant, lorsqu’on évalue les issues graves comme les hospitalisations et les décès, l’efficacité vaccinale après une troisième dose était semblable à l’égard du variant omicron et du variant delta.

Les auteurs concluent qu’une troisième dose s’impose pour lutter contre le variant omicron, de concert avec d’autres outils comme les mesures sanitaires et les traitements antiviraux en émergence.

Cette étude incluait des Ontariens symptomatiques de plus de 18 ans qui se sont soumis au test d’amplification en chaîne par polymérase après transcription inverse (PCR) pour dépister le SRAS-CoV-2 entre le 6 et le 26 décembre 2021. Au total, 16 087 cas positifs au variant omicron, 4 261 cas positifs au variant delta et 114 087 sujets témoins ayant obtenu un résultat négatif au dépistage ont participé à l’analyse.

Les chercheurs ont évalué l’efficacité des vaccins contre l’infection symptomatique ou les issues graves (hospitalisation, décès) causées par les variants omicron ou delta pendant cette période. Les personnes qui avaient reçu au moins deux doses d’un vaccin contre la COVID-19 (incluant au moins une dose d’un vaccin à ARNm dans le cadre de la série primaire) étaient incluses dans l’étude. Chez les participants qui avaient reçu un résultat positif au test PCR, les chercheurs ont également déterminé si l’infection était causée par le variant omicron ou delta.