Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Bola R, Sutherland J, Murphy RA, Leeies M, Grant L, Hayward J, Archambault P, Graves L, Rose T, Hohl C. Patient-reported health outcomes of SARS-CoV-2–tested patients presenting to emergency departments: a propensity score–matched prospective cohort study. Public Health. Février 2023. doi : 10.1016/j.puhe.2022.11.016.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Dans une étude financée par le GTIC dont les résultats ont été publiés dans la revue Public Health, la Dre Corinne Hohl de l’Université de la Colombie-Britannique a révélé que même si les patients qui s’étaient rendus à l’urgence à cause du SRAS-CoV-2 affirmaient être dans un état physique aussi stable 30 jours après leur congé que celui de leurs homologues, dont les résultats au dépistage du SRAS-CoV-2-étaient négatifs, ils étaient en beaucoup moins bonne santé mentale.

La santé physique était liée à la perception qu’avaient les patients de leur santé générale, telle que le fonctionnement et les limites physiques, les courbatures et le manque d’énergie. La santé mentale désignait la perception de leur fonctionnement social et de leur propre bien-être mental.

Faits saillants

  • Les facteurs de risque liés à une moins bonne santé physique ont confirmé les résultats d’études similaires. Il s’agissait de la consommation de substances psychoactives illégales, du sexe féminin ou de la présence d’autres maladies complexes.
  • Les facteurs de risque liés à une moins bonne santé mentale incluaient également la consommation de substances psychoactives illégales et le sexe féminin, de même qu’un revenu moins élevé, un logement instable et des antécédents de maladie mentale ou de maladie grave.

Cette étude est la première à comparer les résultats cliniques de la santé physique et mentale chez les patients atteints de la COVID-19 qui s’étaient présentés à l’urgence à des sujets témoins appariés tout en déterminant l’association à un vaste éventail de facteurs de risque. Ces observations peuvent être utilisées pour orienter la création de programmes de soutien aux patients qui ont contracté la COVID-19.

Cette étude a fait appel à 4 886 patients du Canadian COVID-19 Emergency Department Rapid Response Network (CCEDRRN, ou réseau canadien d’intervention rapide dans les services d’urgence pour la COVID-19) entre mars 2020 et juillet 2021. Les chercheurs ont évalué la qualité de vie perçue par les participants au moyen d’entrevues réalisées au moins 30 jours après leur congé, à partir de l’enquête sur la santé des vétérans en 12 questions de RAND. D’après les réponses, ils ont calculé les scores de santé physique et de santé mentale pour évaluer la santé physique et mentale, des scores plus élevés faisant état d’une meilleure santé autodéclarée.