Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Demone J, Maltseva M, Nourimand M, Nasr-Sharif M, Galipeau Y, Alarcon EI, Langlois MA, MacLean AM. Scalable agroinfiltration-based production of SARS-CoV-2 antigens for use in diagnostic assays and subunit vaccines. PLoS One. Le 14 décembre 2022;17(12):e0277668. doi : 10.1371/journal.pone.0277668. PMID : 36516116; PMCID : PMC9749978. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36516116/

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Une étude financée par le GTIC publiée dans PLoS One, sous la direction des Prs Marc-André Langlois et Allyson MacLean de l’Université d’Ottawa, a démontré que l’agro-infiltration, une méthode visant à générer des protéines dans les plantes, peut être utilisée pour produire le domaine de liaison du récepteur (RBD) de la protéine spiculaire du SRAS-CoV-2. Cette étude est importante parce que ces protéines végétales peuvent être utilisées pour fabriquer des vaccins à sous-unités protéiques, des dosages sérologiques et des dosages de neutralisation. Peu coûteuses, elles peuvent être mises à l’échelle à grand volume et sont produites rapidement.

Faits saillants

  • Le RBD de la protéine spiculaire du SRAS-CoV-2 produit par agro-infiltration se liait fortement au récepteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2 (ACE2) du SRAS-CoV-2, qui inhibe la pénétration du virus dans les cellules.
  • Le RBD produit par voie végétale présentait également des conformations (un repliement qui détermine la forme globale de la protéine, laquelle influe sur les fonctions) semblables à celles de la protéine produite par des systèmes animaux.
  • Les anticorps des immunoglobines M, A et G décelaient immédiatement le RBD exprimé par voie végétale dans le sérum des personnes possédant des anticorps induits par l’infection et conférés par la vaccination contre le SRAS-CoV-2. Ainsi, il est impossible de les distinguer des antigènes viraux produits dans des systèmes animaux.
  • Le sérum provenant de personnes ayant des anticorps induits par l’infection ou conférés par la vaccination neutralisait avec efficacité la liaison du RBD exprimé par voie végétale à l’ACE2.

Dans l’ensemble, cette étude ouvre la voie à des recherches plus approfondies sur l’utilisation d’antigènes viraux rentables et pouvant être mis à l’échelle à grand volume dans les vaccins à sous-unités protéiques, compte tenu de leurs propriétés comparables à celles qui sont exprimées dans des cellules animales. Ces antigènes protéiques se sont déjà révélés très prometteurs dans divers projets de recherche et études cliniques.