Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Nikiforuk AM, McMillan B, Bartlett SR, Márquez AC, Pidduck T, Kustra J, Goldfarb DM, Barakauskas V, Sinclair G, Patrick DM, Sadarangani M, Ogilvie GS, Morshed M, Sekirov, Jassem AN. Performance of Immunoglobulin G Serology on Finger Prick Capillary Dried Blood Spot Samples to Measure SARS-CoV-2 Seroconversion and Humoral Immunogenicity of COVID-19 Vaccination. medRxiv. Le 31 juillet 2021. doi : https://doi.org/10.1101/2021.07.29.21261156

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Une équipe de chercheurs de Vancouver, dirigée par la Pre Agatha Jassem du British Columbia Centre for Disease Control (BCCDC) et financée partiellement par le GTIC, a évalué des tests sérologiques du SRAS-CoV-2 à l’aide de deux méthodes : la piqûre au doigt et les gouttes de sang séché (GSS), d’une part, et la ponction veineuse habituelle (prélèvement de sang à l’aiguille), d’autre part. Selon les observations, parues dans une prépublication et donc non encore révisées par un comité de lecture, les échantillons obtenus par piqûre au doigt peuvent très bien remplacer la ponction veineuse pour dépister en toute fiabilité les anticorps contre le SRAS-CoV-2.

Faits saillants

  • Les échantillons extraits au moyen de deux méthodes, la piqûre au doigt produisant des gouttes de sang capillaire séché (GSS) et la collecte de sérum habituelle par ponction veineuse, La ponction veineuse désigne un prélèvement de sang à partir d’une veine, généralement effectuée par une personne formée. ont été prélevés chez 644 habitants de la Colombie-Britannique entre janvier 2020 et mai 2021.
  • Les échantillons ont fait l’objet d’un test pour dépister la présence d’anticorps contre plusieurs protéines du SRAS-CoV-2 (protéine nucléocapsidique, protéine spiculaire complète ou domaine de liaison du récepteur de la protéine spiculaire) au moyen de dosages de découverte à méso-échelle.
  • Sur les 644 échantillons, 593 étaient négatifs au SRAS-CoV-2 et 24, positifs au SRAS-CoV-2 selon les deux méthodes. Dix échantillons de GSS ont donné des résultats faussement négatifs et 21, des résultats faussement positifs par rapport au sérum apparié obtenu par ponction veineuse. Selon ces résultats, les GSS ont une sensibilité Capacité d’un test à établir correctement la positivité d’un résultat positif de 80 % et une spécificité Capacité d’un test à établir correctement la négativité d’un résultat négatif de 96 % par rapport au sérum prélevé par ponction veineuse. Dans l’ensemble, un échantillon prélevé par GSS donne un résultat précis dans 88 % des cas.

Ces résultats sont utiles. En effet, les échantillons de GSS obtenus par piqûre au doigt évitent de recourir à du personnel médical formé puisque les échantillons sont autoprélevés, ce qui est plus simple pour prélever les échantillons de sang en milieu communautaire. De plus, les cartes de prélèvement sont stables jusqu’à deux semaines à température ambiante, ce qui simplifie le transport. Elles peuvent également être entreposées en grandes quantités dans de très petits espaces pendant la collecte de données. Comme on l’a observé dans la présente étude, les tests exécutés sur ce type d’échantillons présentent généralement une spécificité élevée et une sensibilité plus basse, en partie à cause du faible volume de l’échantillon prélevé (de deux à trois gouttes) et des variations entre les pratiques de collecte. La précision diagnostique  Rapprochement des mesures avec le véritable résultat, qu’il soit positif ou négatif comparable à celle des échantillons sériques des ponctions veineuses habituelles, en plus des modes de collecte plus simples et de la portée plus vaste en population, font des tests sérologiques par GSS par piqûre au doigt une stratégie viable dans l’arsenal pour comprendre et contrer la propagation du SRAS-CoV-2.