Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Mwimanzi FM, Lapointe HR, Cheung PK, Sang Y, Yaseen F, Kalikawe R, Datwani S, Burns L, Young L, Leung V, Ennis S, Brumme CJ, Montaner JSG, Prystajecky N, Lowe CF, DeMarco ML, Holmes DT, Simons J, Niikura M, Romney MG, Brumme ZL, Brockman MA. Brief Report: Impact of age and SARS-CoV-2 breakthrough infection on humoral immune responses after three doses of COVID-19 mRNA vaccine. medRxiv, 2022.08.08.22278494; doi : https://doi.org/10.1101/2022.08.08.22278494.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Le manuscrit d’une étude financée par le GTIC en prépublication (c’est-à-dire qu’elle n’est pas révisée par un comité de lecture), réalisée par le Dr Marc Romney (Université de la Colombie-Britannique) et les Prs Zabrina Brumme et Mark Brockman (Université Simon Fraser), a démontré qu’une troisième dose de vaccin à ARNm améliore considérablement l’ampleur et la durabilité des réponses contre les anticorps chez les personnes âgées (de plus de 70 ans) qui n’ont jamais contracté la COVID-19. Leurs concentrations d’anticorps étaient comparables à celles observées chez des travailleurs de la santé plus jeunes (d’un âge médian de 40 ans) triplement vaccinés.

Les observations indiquent également que les personnes qui n’ont jamais contracté la COVID-19, et particulièrement les personnes âgées, profiteraient d’une quatrième dose dans les six mois suivant la troisième. En revanche, les personnes qui ont contracté leur première infection par le SRAS-CoV-2 après trois doses de vaccin profiteront peut-être moins d’une quatrième dose dans le même délai.

Faits saillants

Un mois après la troisième dose de vaccin, les activités de neutralisation du SRAS-CoV-2 chez les personnes âgées équivalaient à celles observées chez des travailleurs de la santé plus jeunes.

  • À tous les moments de l’étude, les concentrations d’anticorps et les fonctions propres aux variants Omicron étaient toujours plus faibles que celles propres au virus sauvage (SRAS-CoV-2 original).
  • Trois et six mois après la troisième dose, la capacité de neutralisation contre les variants Omicron avait diminué chez tous les participants qui n’avaient jamais contracté la COVID-19, et ce, plus rapidement chez les personnes âgées que dans la cohorte plus jeune.
  • Dans les six mois suivant la troisième dose, la capacité de neutralisation avait atteint des taux indétectables chez 56 % des travailleurs de la santé et 96 % des personnes âgées qui n’avaient jamais contracté la COVID-19 (80 % dans l’ensemble).
  • Les infections postvaccinales stimulaient généralement les anticorps contre les réponses propres à la souche originale et aux variants Omicron davantage qu’après trois doses de vaccin seulement, ce qui démontre les avantages de l’immunité hybride. Les personnes qui avaient reçu trois doses de vaccin avant de contracter une infection par le SRAS-CoV-2 présentaient également des capacités de neutralisation plus élevées à la fois contre la souche originale et les variants Omicron.
  • Même si la majorité des infections postvaccinales auraient été causées par les variants Omicron, les concentrations d’anticorps propres à Omicron (BA.1) sont tout de même demeurées plus faibles que celles propres à la souche originale, même dans le groupe profitant d’une immunité hybride.

Au total, 69 travailleurs de la santé et 47 personnes âgées qui n’avaient jamais contracté la COVID-19 au moins un mois après leur troisième dose de vaccin à ARNm étaient à l’étude dans cette cohorte britanno-colombienne. La plupart des participants ont d’abord reçu deux doses du vaccin de Pfizer-BioNTech, mais pour la plupart la troisième dose correspondait plutôt au vaccin de Moderna. En moyenne, la troisième dose était administrée environ sept mois après la deuxième. Pendant le suivi, 43 % des travailleurs de la santé et 17 % des personnes âgées ont contracté leur première infection par le SRAS-CoV-2.

D’autres études devront être réalisées pour évaluer la durabilité des réponses immunitaires hybrides et la réactivité croisée contre les variants viraux émergents.