Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Fell DB, Dimanlig-Cruz S, Török E, Håberg SE, Regan AK, Kaufman JS, Platt RW, Gravel CA, Bruce L, Shah PS, Wilson K, Sprague AE, Alton GD, Dhinsa T, El-Chaâr D, Buchan SA, Kwong JC, Wilson SE, Dunn SI, MacDonald SE, Barrett J, Okun N, Walker MC. Pregnancy, fetal, and neonatal outcomes following a first booster dose of COVID-19 vaccine during pregnancy in Ontario, Canada: a population-based retrospective cohort study. BMJ Medicine. Le 11 juillet 2023;2(1)e000632. doi : http://dx.doi.org/10.1136/bmjmed-2023-000632.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Selon les résultats d’une étude financée par le GTIC publiés dans la revue BMJ Medicine, les personnes enceintes qui ont reçu une troisième dose de vaccin contre la COVID-19 (première dose de rappel) pendant la grossesse ne couraient pas de risque plus élevé de résultats indésirables liés à la grossesse, au fœtus et à la période néonatale que celles qui n’en avaient pas reçu. Cette étude était dirigée par la Pre Deshayne Fell de l’Université d’Ottawa et de l’Institut de recherche du CHEO.

Faits saillants

  • Les personnes qui ont reçu une troisième dose (première dose de rappel) de vaccin contre la COVID-19 pendant la grossesse ne couraient pas de risque accru de résultat clinique indésirable de la grossesse, y compris l’atteinte du placenta, la chorioamnionite (infection du placenta et de la membrane qui entoure le fœtus), l’hémorragie postpartum (saignement excessif après l’accouchement) et césarienne (accouchement chirurgical du nouveau-né), que les personnes admissibles qui n’avaient pas reçu cette troisième dose pendant la grossesse.
  • Les personnes enceintes qui ont reçu une troisième dose de vaccin contre la COVID-19 (première dose de rappel) pendant la grossesse ne couraient pas de risque accru de mortinatalité, de naissance prématurée (avant 37 semaines de grossesse), de grande prématurité (28 à 32 semaines de grossesse), d’admission à l’unité de soins intensifs néonatals, d’indice d’ApgarMesures prises par le professionnel de la santé pour évaluer la santé du nouveau-né à la naissance de moins de 7 au bout de cinq minutes et d’aspect petit par rapport à l’âge gestationnel (plus petite taille du nouveau-né que prévu par rapport au nombre de semaines de grossesse) que les personnes qui n’avaient pas reçu cette troisième dose pendant la grossesse.
  • Les personnes qui ont reçu une troisième dose (première dose de rappel) de vaccin contre la COVID-19 pendant la grossesse étaient plus susceptibles d’être plus âgées (30 à 34 ans), d’avoir des troubles de santé préexistants et d’habiter dans des quartiers au revenu familial plus élevé.

Cette étude en population n’a relevé aucunes données probantes de risque accru de résultats indésirables liés à la grossesse, au fœtus et à la période néonatale consécutivement à une troisième dose (première dose de rappel) de vaccin à ARNm contre la COVID-19 pendant la grossesse. Étant donné les risques associés à la COVID-19 pendant la grossesse et les données probantes démontrant que la vaccination pendant cette période protège à la fois la personne enceinte et le nouveau-né contre la COVID-19 pendant la quelques premiers mois de vie, ces observations peuvent contribuer à des décisions fondées sur des données probantes sur les risques et les avantages des doses de rappel contre la COVID-19 pendant la grossesse.

Reposant sur le Registre et réseau des bons résultats dès la naissance (BORN), cette étude incluait plus de 18 000 personnes enceintes dont l’accouchement était prévu entre le 20 décembre 2021 (début d’admissibilité de la troisième dose pour toutes les personnes de 18 ans et plus) et le 31 août 2022, qui avaient reçu les deux doses de primovaccination contre la COVID-19 avant leur grossesse et étaient devenues admissibles à une troisième dose (au moins six mois écoulés depuis la deuxième dose) avant la fin de leur grossesse.