Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Cable J, Fauci A, Dowling WE, Günther S, Bente DA, Yadav PD, Madoff LC, Wang LF, Arora RK, Van Kerkhove M, Chu MC, Jaenisch T, Epstein JH, Frost SDW, Bausch DG, Hensley LE, Bergeron É, Sitaras I, Gunn MD, Geisbert TW, Muñoz-Fontela C, Krammer F, de Wit E, Nordenfelt P, Saphire EO, Gilbert SC, Corbett KS, Branco LM, Baize S, van Doremalen N, Krieger MA, Clemens SAC, Hesselink R, Hartman D. Lessons from the pandemic: Responding to emerging zoonotic viral diseases—a Keystone Symposia report. Ann N Y Acad Sci. 2022. doi : 10.1111/nyas.14898

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Un rapport publié dans la revue Annals of the New York Academy of Sciences, préparé avec la participation de l’équipe de Serotracker financée par le GTIC, présente les résultats du symposium Keystone d’avril 2022 sur les réussites et les difficultés de la pandémie de COVID-19. Rahul Arora, de l’Université de Calgary, y a participé à titre de représentant de l’initiative Serotracker financée par le GTIC.

Les grandes leçons à retenir incluaient l’importance capitale de poursuivre les enquêtes de séroprévalence pour comprendre la dynamique de l’infection par le SRAS-CoV-2 et l’immunité à cette infection. Les connaissances acquises pendant la pandémie de COVID-19 seront utilisées pour améliorer la sérosurveillance des maladies endémiques ou émergentes.

Faits saillants

  • Environ 800 études, dont 43 % ont été réalisées entre le 1erjanvier 2020 et le 4 mars 2022 dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, ont été incluses dans l’analyse.
  • En octobre 2021, la séroprévalence mondiale du SRAS-CoV-2 a été estimée à 67 %, si bien qu’une forte proportion de la population mondiale n’était absolument pas protégée et, par conséquent, était plus susceptible de contracter la COVID-19.
  • La séroprévalence variait dans le monde. Elle était plus basse dans la région du Pacifique occidental et plus haute dans les pays à revenu élevé des Amériques, y compris le Canada.
  • Les augmentations de la séroprévalence étaient surtout induites par la vaccination dans les pays à revenu élevé (d’Europe, des Amériques et du Pacifique occidental), tandis que la séropositivité acquise par l’infection prévalait en Afrique et en Asie du Sud-Est.
  • Les cas continuent d’être hautement sous-estimés dans le monde, particulièrement en Afrique, comme le démontre une étude dirigée par l’équipe de Serotracker.

Les chercheurs ont convenu qu’il faut maintenir les changements adoptés dans le cadre de l’intervention d’urgence à la pandémie de COVID-19, notamment dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Ces efforts, qui englobent les politiques publiques, les infrastructures, les capacités des laboratoires et des industries, les processus de réglementation ou les collaborations, sont essentiels pour favoriser une intervention mondiale coordonnée à l’avenir et renforcer les systèmes de santé nationaux.

Le symposium Keystone, qui réunissait des chercheurs des milieux universitaires, de l’industrie, du gouvernement et des organismes à but non lucratif, visait à examiner comment appliquer les leçons tirées de la pandémie de COVID-19 à d’autres menaces pathogènes. Rahul Arora a présenté les résultats d’une analyse systématique et d’une méta-analyse des enquêtes de séroprévalence du SRAS-CoV-2, réalisées par l’équipe de SeroTracker en partenariat avec l’Organisation mondiale de la Santé.