Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Chung H, He S, Nasreen S, Sundaram ME, Buchan SA, Wilson SE, Chen B, Calzavara A, Fell DB, Austin PC, Wilson K, Schwartz KL, Brown KA, Gubbay JB, Basta NE, Mahmud SM, Righolt CH, Svenson LW, Macdonald SE, Janjua NZ, Tadrous M, Kwong JC. Effectiveness of BNT162b2 and mRNA-1273 COVID-19 vaccines against symptomatic SARS-CoV-2 infection and severe COVID-19 outcomes in Ontario, Canada. BMJ.doi : https://doi.org/10.1136/bmj.n1943 

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Des chercheurs du Réseau canadien de recherche sur l’immunisation ont évalué l’efficacité des vaccins à ARNm contre la COVID-19 symptomatique et les issues graves et obtenu des résultats prometteurs. Ils indiquent qu’une dose du vaccin à ARNm confère une certaine protection qui s’accroît au fil du temps, mais que deux doses semblent hautement efficaces contre des issues graves. Leur étude est désormais publiée dans BMJ.

Dans un contexte de pénuries de vaccins et afin de maximiser le nombre de personnes qui reçoivent la première dose du vaccin contre la COVID-19, les provinces canadiennes ont recommandé de reporter la seconde dose d’un maximum de 16 semaines. Puisque cette posologie ne correspond pas aux recommandations des fabricants, le Dr Jeff Kwong et ses collègues du Réseau canadien de recherche sur l’immunisation ont exploré l’efficacité concrète d’une dose du vaccin à ARNm de Pfizer-BioNTech ou de Moderna plutôt que deux.

Faits saillants

  • Deux doses du vaccin BNT162b2 de Pfizer-BioNTech et du vaccin à mRNA-1273 de Moderna contre la COVID-19 sont hautement efficaces à la fois contre l’infection symptomatique et les graves issues cliniques découlant de tous les variants à surveillance rehaussée en circulation au moment de l’étude (B.1.1.7/alpha, B.1.352/bêta, P.1/gamma).
  • Quatorze jours après la première dose, l’efficacité des vaccins est plus faible, particulièrement chez les personnes âgées.

Les participants à l’étude étaient des Ontariens de 16 ans et plus (excluant ceux en établissement de soins de longue durée ou résidant dans d’autres établissements) qui avaient été soumis à un test de dépistage du SRAS-CoV-2 entre décembre 2020 et avril 2021. Les personnes qui avaient reçu le vaccin d’Oxford-AstraZeneca étaient exclues. Les chercheurs ont relié les données provinciales relatives aux tests et à la vaccination aux données sur les variants colligées par les autorités sanitaires.

Une seule dose des deux vaccins à ARNm conférait une efficacité modérée (d’environ 50 % à 70 %) contre le SRAS-CoV-2 symptomatique, tandis que deux doses avaient une efficacité très élevée (plus de 90 %). À l’instar des résultats observés dans les études cliniques, les deux vaccins étaient très efficaces contre une maladie grave et la mort, et leur efficacité globale augmentait au fil du temps. Les chercheurs n’ont pas observé de différences d’efficacité notables contre les variants B.1.1.7/alpha, B.1.352/bêta, P.1/gamma, ce qui laisse supposer que les vaccins à ARNm confèrent une protection contre les variants à surveillance rehaussée connus au moment de l’étude.

L’efficacité des vaccins contre une infection symptomatique était plus faible chez les adultes de 70 ans et plus que chez les participants plus jeunes dans les quelques semaines suivant la première dose. Cette protection devenait toutefois comparable entre ces groupes environ quatre semaines après la première dose, de même qu’après l’administration de la seconde dose. Selon l’efficacité plus faible des vaccins observée chez les personnes âgées, il leur faut probablement plus de temps pour acquérir une réponse immunitaire protectrice. Les auteurs recommandent que toute la population, et particulièrement les personnes âgées et celles qui sont atteintes de diverses maladies, maintienne les gestes barrières jusqu’à ce qu’elle ait reçu les deux doses des vaccins.