Selon le plus récent rapport de la Société canadienne du sang, 98 % des donneurs de sang échantillonnés possédaient des anticorps anti-SRAS-CoV-2. Ce pourcentage découle en grande partie de l’administration d’au moins une dose de vaccin, car la séroprévalence découlant de l’infection est demeurée faible, à 4,3 %. Les résultats révèlent également une tendance vers la diminution moyenne des taux d’anticorps dans tous les groupes d’âge entre septembre et octobre, ce qui corrobore la nécessité d’une troisième dose (ou dose de rappel).

Les infections postvaccinales chez des personnes qui avaient reçu au moins une dose de vaccin sont demeurées peu fréquentes pendant cette période. Il est important de souligner que ces données sont antérieures à la flambée actuelle du variant omicron et qu’elles ont été colligées avant que la plupart des donneurs soient admissibles à la dose de rappel.

Le plus récent rapport de la Société canadienne du sang porte sur 9 627 personnes qui ont donné du sang entre le 14 et le 23 octobre 2021 partout au Canada, sauf au Québec et dans les Territoires.

Résultats clés en octobre 2021

  • Les anticorps anti-SRAS-CoV-2 découlant de la vaccination ou de l’infection chez les donneurs de sang :
    • s’élevaient à 98,0 %, soit 1 % de plus qu’au mois de septembre, et étaient en grande partie attribuables à la vaccination;
    • étaient présents chez pratiquement tous les donneurs de sang de quartiers à revenu élevé1 (99,3 %), légèrement plus que chez ceux de quartiers à faible revenu (97,1 %), ce qui est conforme aux rapports précédents;
    • étaient aussi prévalents chez les donneurs qui se disaient blancs (98,2 %) que chez ceux provenant de groupes racisés (98,7 %).
  • Les anticorps attribuables à une infection antérieure par le SRAS-CoV-2 chez les donneurs de sang :
    • s’élevaient à 4,3 %, un résultat semblable à ceux des quatre mois précédents : septembre (4,4 %), août (4,4 %), juillet (4,1 %) et juin (4,5 %);
    • étaient plus élevés chez les donneurs de sang âgés de 17 à 24 ans (7,5 %), ce qui est conforme aux rapports précédents;
    • étaient en moyenne deux fois plus élevés chez les donneurs racisés (7,5 %) que chez ceux qui se disaient blancs (3,9 %) dans toutes les régions géographiques échantillonnées; l’écart rétrécit comparativement aux rapports précédents.

Il convient de souligner que les personnes qui choisissent de donner leur sang sont généralement en bonne santé et sont plus susceptibles de vivre dans des zones urbaines populeuses.

Une tendance vers le déclin des anticorps

La concentration d’anticorps dirigés contre la protéine spiculaire du SRAS-CoV-2, qui démontre qu’une personne a été vaccinée, a nettement augmenté lors du déploiement généralisé des vaccins en juillet (plus de 2 500 unités arbitraires/millilitre), mais a commencé à décliner en octobre. Ce n’est pas surprenant, puisqu’il est prévu que les concentrations d’anticorps spiculaire diminuent graduellement après la vaccination. Les anticorps ont baissé tout particulièrement chez les 70 ans et plus, qui font partie des premiers groupes admissibles à se faire vacciner. Ces observations soutiennent encore davantage le déploiement rapide d’une troisième dose du vaccin (une dose de rappel) chez les adultes, afin d’accroître le taux d’anticorps.

Les infections postvaccinales encore peu courantes en octobre, avant l’arrivée du variant omicron

Dans le rapport le plus récent, on présumait que 0,3 % des personnes qui avaient donné du sang plus d’une fois depuis janvier 2021 (15 sur 5 605) avaient été atteintes d’une infection postvaccinale par le SRAS-CoV-2. Ces donneurs étaient également présumés avoir reçu au moins une dose d’un vaccin parce qu’ils avaient reçu un résultat positif aux anticorps antispiculaires seulement et, lors d’un don de sang subséquent, un résultat positif à la fois aux anticorps antispiculaires et antinucléocapsidiques. Ce résultat correspond au taux d’infections postvaccinales mesurées dans le rapport de septembre (12 cas sur 4 330 échantillons; 0,3 %).

Explorez notre page Web interactive présentant les dernières données regroupées recueillies par la Société canadienne du sang et Héma-Québec sur la séroprévalence du SRAS-CoV-2 au Canada.

1 Mesuré par l’indice de défavorisation matérielle établi en fonction du code postal.