Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Alexandrova Y, Yero A, Mboumba Bouassa R-S, Comeau E, Samarani S, Brumme ZL, Hull M, Crawley AM, Langlois M-A, Angel JB, Cooper CL, Needham J, Lee T, Singer J, Anis AH, Costiniuk CT, Jenabian M-A. SARS-CoV-2 Vaccine-Induced T-Cell Response after Three Doses in People Living with HIV on Antiretroviral Therapy Compared to Seronegative Controls (CTN 328 COVAXHIV Study). Viruses. Février 2023. doi : 10.3390/v15020575

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Les résultats d’une étude révisée par un comité de lecture publiés dans Viruses, qui était dirigée par le Pr Mohammad-Ali Jenabian de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), conjointement avec le Pr Aslam Anis de l’Université de Colombie-Britannique, et qui était financée par le GTIC, ont établi qu’une troisième dose de vaccin contre la COVID-19 produisait de vigoureuses réponses de l’immunité cellulaire chez les personnes ayant le VIH (PVIH), comparables à celles observées chez les personnes qui n’en sont pas atteintes.

Faits saillants

  • Chez les PVIH, les réponses immunitaires des lymphocytes T CD4 et CD8Les molécules CD4 et CD8 sont deux marqueurs présents à la surface des lymphocytes T. Dans l’ensemble, les lymphocytes T CD4, ou lymphocytes auxiliaires, contribuent à coordonner la réponse immunitaire par leur interaction avec d’autres cellules du système immunitaire, qu’ils activent. En revanche, les lymphocytes T CD8, ou lymphocytes T cytotoxiques, attaquent directement les agents pathogènes par la sécrétion de molécules toxiques. au SRAS-CoV-2 ont augmenté après la deuxième dose de vaccin contre la COVID-19 et se sont maintenues après la troisième dose.
  • Après une troisième dose de vaccin, la proportion de lymphocytes T auxiliaires polyfonctionnelsLes lymphocytes T auxiliaires polyfonctionnels produisent au moins trois types de cytokines. Ils assurent la médiation de la réponse immunitaire par la production de petites molécules du nom de cytokines. producteurs du facteur de réponse tumorale (TNF)-α, de l’interféron (IFN)-γ et de l’interleukine (IL)-2 était semblable chez les PVIH et les personnes qui n’étaient pas atteintes du VIH.
  • De même, la quantité de lymphocytes T cytotoxiquesLes lymphocytes T cytotoxiques, ou lymphocytes tueurs, qu’on appelle aussi lymphocytes T CD8+ à cause d’un marqueur qu’ils expriment à leur surface, attaquent directement les agents pathogènes par la sécrétion de molécules toxiques responsables de l’apoptose, ou mort cellulaire. anti-SRAS-CoV-2 augmentait chez les PVIH après la deuxième dose et demeurait inchangée après la troisième dose.
  • Les chercheurs ont observé des modifications à certaines sous-populations de lymphocytes T après la troisième dose de vaccin lorsqu’ils ont comparé les PVIH aux sujets témoins qui n’étaient pas infectés par le VIH.

L’étude a suivi 38 PVIH sous thérapie antirétrovirale et 24 personnes séronégatives (qui n’avaient jamais été infectées par le SRAS-CoV-2) non atteintes du VIH. Des prélèvements de sang ont été effectués avant la vaccination, puis avant les première, deuxième et troisième doses chez les PVIH, mais seulement avant la vaccination et après la troisième dose chez les sujets témoins.

Des études antérieures réalisées par l’équipe COVAXHIV des CTN 328 ont révélé que les PVIH produisaient des réponses des anticorps conférées par la vaccination semblables à celles des personnes qui n’étaient pas atteintes du VIH. Des résumés de leurs travaux antérieurs figurent dans le site du GTIC, ici et ici.