Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Brockman MA, Mwimanzi F, Lapointe HR, Sang Y, Agafitei O, Cheung P, Ennis S, Ng K, Basra S, Lim LY, Yaseen F, Young L, Umviligihozo G, Omondi FH, Kalikawe R, Burns R, Brumme CJ, Leung V, Montaner JSG, Holmes D, DeMarco ML, Simons J, Pantophlet R, Niikura M, Romney MG, Brumme ZL. Reduced magnitude and durability of humoral immune responses to COVID-19 mRNA vaccines among older adults. J Infect Dis. Le 9 décembre 2021. doi : https://doi.org/10.1093/infdis/jiab592

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Dans une étude financée par le GTIC qui a fait l’objet d’une prépublication et qui est désormais publiée dans le Journal of Infectious Diseases, les Prs Mark Brockman et Zabrina Brumme de l’Université Simon Fraser et le Dr Marc Romney de la Colombie-Britannique ont étudié les réponses immunitaires de plus de 150 adultes de 24 à 98 ans après la vaccination contre la COVID-19. Ils ont découvert que même si deux doses des vaccins à ARNm conféraient des réponses des anticorps très détectables contre le SRAS-CoV-2 chez presque tous leurs sujets, ces réponses étaient beaucoup plus faibles chez les personnes âgées. Ils ont également constaté que les réponses des anticorps dans le sang diminuaient au cours des trois premiers mois suivant la seconde dose du vaccin, quel que soit l’âge des sujets, et demeuraient considérablement plus faibles chez les adultes âgés au fil du temps.

Les chercheurs ont étudié l’ampleur de la réponse des anticorps anti-SRAS-CoV-2 après une, puis deux doses d’un vaccin à ARNm chez 151 participants, soit 89 travailleurs de la santé, d’un âge médian de 41 ans, et 62 personnes âgées, d’un âge médian de 79 ans, dont 23 habitaient en soins de longue durée (SLD) ou en logement assisté et 39, dans la communauté. Étant donné l’accès limité aux vaccins au début de 2021, les autorités sanitaires de la Colombie-Britannique ont allongé l’intervalle entre la première et la seconde dose du vaccin contre la COVID-19 pendant la période de l’étude. Les participants ont donc reçu leur seconde dose en moyenne 91 jours après la première (plage de 70 à 99 jours).

Faits saillants

  • Les personnes âgées présentaient une réponse immunitaire beaucoup plus faible aux vaccins à tous les moments où ils ont été testés. Un âge plus avancé était un prédicteur indépendant de réponses plus faibles, même après correction en fonction d’autres facteurs, y compris des problèmes de santé chroniques.
  • Un mois après la seconde dose, 98 % des travailleurs de la santé étaient en mesure de bloquer l’infection par le SRAS-CoV-2 lorsqu’ils étaient testés par des dosages rigoureux de neutralisation du virus vivant. En comparaison, 85 % des personnes âgées étaient en mesure de bloquer l’infection virale.
  • Trois mois après la seconde dose, la réponse immunitaire avait diminué chez les participants de tout âge et demeurait considérablement plus faible chez les personnes âgées. À ce moment, 81 % des travailleurs de la santé étaient en mesure de bloquer l’infection par le SRAS-CoV-2, par rapport à 52 % des personnes âgées.
  • Chez les personnes âgées, les réponses des anticorps au domaine de liaison du récepteur du variant delta étaient environ deux fois plus faibles que chez les travailleurs de la santé.

Les réponses des anticorps mesurés dans le sang ne peuvent pas nécessairement prédire pleinement la protection contre la maladie, mais cette étude fait ressortir le risque continu de l’infection par le SRAS-CoV-2 chez les adultes âgés et appuie l’intérêt des doses de rappel actuellement déployées au Canada auprès de cette population prioritaire.

Ces résultats corroborent plusieurs autres publications récentes financées par le GTIC. La description complète de toutes les études de surveillance financées par le GTIC sur les personnes âgées du Canada peut être consultée ici.