Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, est un résumé du rapport de la Société canadienne du sang présenté au GTIC pour la mi-mai 2022.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Comme le laissait présager la transmission continue des variants Omicron en circulation, la séropositivité acquise par l’infection (mesurée d’après le taux d’anticorps anti-N) a augmenté graduellement chez les donneurs de sang au début de mai, passant de 40 % à la fin du mois d’avril à 46 % à la mi-mai, selon les données les plus récentes de la Société canadienne du sang. Depuis janvier, les anticorps anti-S médians, qui sont indicateurs de la vaccination contre la COVID-19 ou d’une infection par le SRAS-CoV-2, ont augmenté chez les personnes âgées – particulièrement celles de plus de 60 ans –, ce qui a coïncidé avec l’administration des troisièmes, puis des quatrièmes doses. Ces observations concordent avec les politiques adoptées partout au Canada pour vacciner les personnes âgées plus rapidement. Dans tous les groupes d’âge, les donneurs plus jeunes (de 17 à 24 ans) continuent de présenter la séroprévalence la plus élevée de l’infection (65 %).

Faits saillants

  • La séropositivité acquise par l’infection est passée de 40 % à la fin d’avril à 46 % à la mi-mai, comme le laissait présager la deuxième vague des variants Omicron en circulation à la fin de mars et en avril.
  • Presque tous les donneurs de sang (100 %) ont obtenu un résultat positif aux anticorps anti-S, probablement à cause de la vaccination.
  • Au début de mai, les concentrations médianes d’anticorps antispiculaires avaient augmenté, particulièrement chez les 60 à 69 ans et chez les 70 ans et plus, probablement grâce à l’administration de la quatrième dose de vaccin.
  • Conformément aux sondages précédents, les donneurs de 17 à 24 ans possédaient la séroprévalence anti-N la plus élevée (découlant de l’infection) par rapport aux autres groupes d’âge (65 %).
  • Les anticorps acquis par l’infection ont augmenté dans toutes les provinces, mais moins de prélèvements ont fait l’objet d’un dépistage dans certaines provinces atlantiques.
  • Les groupes racisés continuent de présenter une séroprévalence acquise par l’infection plus élevée que les donneurs qui se disent blancs (54,95 % par rapport à 43,89 %).
  • À la mi-mai 2022, le taux d’anticorps acquis par l’infection était plus de huit fois plus élevé que le taux de séroprévalence observé avant l’émergence du variant Omicron.

Les concentrations d’anticorps (anti-S) induites par la vaccination sont généralement élevées chez les donneurs de sang. Une diminution des concentrations d’anticorps anti-S a été observée au début de septembre 2021, mais s’est mise à augmenter de nouveau en décembre chez les donneurs plus âgés. Comme on pouvait le prévoir, il y a des manifestations d’affaiblissement des concentrations d’anticorps anti-S au fil du temps depuis le déploiement de la troisième dose en janvier. Cependant, à la suite de l’administration des quatrièmes doses chez les Canadiens âgés au printemps 2022, les concentrations ont recommencé à augmenter au sein de cette population.

Le rapport le plus récent inclut les prélèvements de 15 958 personnes de plus de 17 ans qui ont donné du sang entre le 1er et le 15 mai 2022 dans toutes les provinces canadiennes, à l’exception du Québec et des Territoires.

Il convient de souligner que les personnes qui choisissent de donner du sang sont généralement en bonne santé et plus susceptibles d’habiter dans des régions urbaines populeuses. Les pourcentages ont été corrigés pour tenir compte des caractéristiques des tests et de la répartition de la population.

Explorez notre page Web interactive mise à jour chaque mois, qui présente les données regroupées les plus récentes que recueillent la Société canadienne du sang et Héma-Québec sur la séroprévalence du SRAS-CoV-2 au Canada.