Le gouvernement du Canada, par l’intermédiaire du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 (GTIC) et du Groupe de référence sur la surveillance des vaccins (GRSV), finance une nouvelle étude nationale qui examinera les effets liés au fait de « combiner » les vaccins COVID-19 approuvés chez les adultes. Environ 4,8 millions de dollars sont alloués à cette étude, qui évaluera la sécurité et l’efficacité de l’utilisation de deux vaccins contre la COVID-19 différents pour la première et la deuxième dose. Le projet étudiera également les effets de l’augmentation de l’intervalle entre les doses.

« Étant donné que des questions sont soulevées au sujet de l’interchangeabilité des vaccins et que des intervalles d’administration différents sont utilisés dans le cadre des programmes de santé publique, notre objectif est de déterminer quels sont les effets des différents intervalles d’administration des vaccins sur l’immunité et la sécurité », explique Dre Joanne Langley, cochercheuse principale de ce projet de recherche. Elle est également la chercheuse principale du Réseau canadien de recherche sur l’immunisation (RCRI) et professeure aux départements de pédiatrie, de santé communautaire et d’épidémiologie de l’Université Dalhousie. « Nous voulons également savoir quelle est la réponse immunitaire en cas d’utilisation de deux doses de différents produits vaccinaux contre la COVID-19 et combien de temps durent ces réponses. »

L’étude, intitulée « Mix and match of the second COVID-19 vaccine dose for SAfety and ImmunogeniCity » (mélange de la deuxième dose du vaccin COVID-19 pour l’innocuité et l’immunogénicité), ou MOSAIC, vise recruter 1 300 participants dès que possible dans les sites d’essais cliniques du RCRI en Nouvelle-Écosse, au Québec, en Ontario, au Manitoba, en Alberta et en Colombie-Britannique.

« L’utilisation de quatre vaccins contre la COVID-19 est actuellement approuvée au Canada, dont trois sont distribués par des programmes de santé publique », explique le Dr Manish Sadarangani, cochercheur principal, professeur agrégé au département de pédiatrie de l’Université de la Colombie-Britannique et directeur du Vaccine Evaluation Center du BC Children’s Hospital. Au fur et à mesure que d’autres vaccins seront disponibles, ils seront ajoutés à l’étude afin de combler les lacunes dans les connaissances en matière de santé publique. Les résultats seront communiqués régulièrement aux responsables de la santé publique afin d’aider à éclairer la prise de décision pour le déploiement continu des vaccins au Canada. »

« Peu après le début des programmes de vaccination, des interruptions de fabrication ont entraîné des retards dans l’expédition des vaccins à divers pays, dont le Canada », déclare le Dr Scott Halperin, coprésident du GRSV et chercheur principal du RCRI.  « Cela a conduit certaines provinces à modifier leurs stratégies d’administration des vaccins, notamment en suivant les lignes directrices approuvées par le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) pour permettre l’administration de la deuxième dose jusqu’à quatre mois après la première dose, plutôt que la période de 21 à 28 jours recommandée par les fabricants. Cette étude fournira aux responsables de la santé publique davantage de renseignements sur la manière de gérer leurs stratégies de déploiement des vaccins à l’avenir. »

« Des études sur les calendriers mixtes de vaccination contre la COVID-19 sont en cours dans d’autres pays, notamment au Royaume-Uni. En plus des données internationales, cette étude canadienne contribuera à éclairer les recommandations de santé publique du Canada sur la possibilité d’utiliser différentes combinaisons de vaccins pour la première et la deuxième dose, ainsi que différents intervalles d’administration », déclare la Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada.

« Il n’y a jamais eu de moment plus critique pour recueillir des données probantes en temps réel afin d’éclairer la pratique, les politiques et la prise de décision », déclare la Dre Alice Aiken, vice-présidente de la recherche et de l’innovation à l’Université Dalhousie. « Nous sommes très fiers de la Dre Joanne Langley et du travail important qu’elle accomplit pour s’assurer que nous utilisons les vaccins de la manière la plus efficace possible et pour aider à arrêter la propagation de la COVID-19. »

Si vous avez 18 ans ou plus, que vous êtes en bonne santé et que vous souhaitez participer à l’étude, veuillez consulter le site www.cirnetwork.ca/mosaic pour obtenir de plus amples renseignements.

Au sujet du Réseau canadien de recherche sur l’immunisation

Le Réseau canadien de recherche sur l’immunisation (RCRI) est un réseau national de chercheurs importants dans le domaine des vaccins, qui élaborent et testent des méthodologies liées à l’évaluation des vaccins en ce qui concerne l’innocuité, l’immunogénicité et l’efficacité, ainsi que la mise en œuvre et l’évaluation de programmes. L’objectif du RCRI est de renforcer davantage la capacité de recherche, la base de données probantes et l’expertise du Canada dans le domaine de l’immunisation et des vaccins contre les maladies évitables par la vaccination. En tant que « réseau ou réseaux », le RCRI joue un rôle essentiel dans l’encadrement des chercheurs en début de carrière, le recrutement de nouveaux chercheurs, les possibilités offertes aux stagiaires et la participation significative des intervenants à toutes les étapes de la recherche.

Le RCRI est composé des huit réseaux suivants : le Réseau national canadien d’évaluation pour la sécurité des vaccins (CANVAS), le Réseau de réalisation d’essais cliniques (CTN), le Réseau SOS (Serious Outcomes Surveillance), le Réseau de cliniques d’immunisation spéciales (SIC), le Réseau de collaboration provinciale (PCN), le Réseau de sciences humaines et sociales (SSHN), le Réseau de recherche en modélisation et en économie (ModERN) et le Réseau de laboratoires de référence (RLN).

Au sujet de l’Université Dalhousie

L’Université Dalhousie est la principale université canadienne axée sur la recherche dans les Maritimes. Située au cœur d’Halifax, en Nouvelle-Écosse, avec un campus agricole à Truro/Bible Hill, Dalhousie est une université véritablement nationale et internationale, plus de la moitié des quelque 20 000 étudiants de l’université venant de l’extérieur de la province. Les 6 000 membres du corps enseignant et du personnel de Dalhousie forment une communauté diversifiée et motivée, qui rayonne dans 13 facultés et qui mène pour plus de 181 millions de dollars de recherche par an. Faisant partie d’un groupe identifié comme l’un des principaux centres internationaux de recherche océanographique, l’université a fièrement célébré son 200e anniversaire en 2018.

Au sujet du Groupe de référence sur la surveillance des vaccins

Le Groupe de référence sur la surveillance des vaccins (GRSV) finance la surveillance de l’innocuité et de l’efficacité des vaccins COVID-19 au Canada. Il s’agit d’un consortium d’organisations canadiennes – l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC), le Réseau canadien de recherche sur l’immunisation (RCRI), le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) et le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 (GTIC) – qui travaillent en collaboration pour mettre en commun leur expertise en matière de surveillance des vaccins. Le GRSV relève du président de l’ASPC et est financé par le secrétariat du GTIC. Il est coprésidé par les dirigeants du CCNI et du RCRI. Parmi ses responsabilités, le GRSV, par l’intermédiaire du Comité exécutif du GTIC, fait des recommandations à l’ASPC sur le financement d’équipes de recherche qui peuvent se pencher sur des aspects importants de la réponse immunitaire, de l’innocuité et de l’efficacité des vaccins contre la COVID-19 ayant une pertinence en matière de santé publique et en portant attention à tous les groupes prioritaires. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter le site : https://www.covid19immunitytaskforce.ca/fr/groupe-de-reference-sur-la-surveillance-des-vaccins-grsv/

Au sujet du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID (GTIC)

Le gouvernement du Canada a créé à la fin avril 2020 le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 en lui confiant un mandat de deux ans. Le Groupe de travail est supervisé par un groupe de direction composé de bénévoles qui comprend des scientifiques canadiens de premier plan et des experts provenant d’universités et d’établissements de soins de santé de partout au Canada, qui tentent de comprendre la nature de l’immunité associée au nouveau coronavirus responsable de la COVID-19. À cette fin, le GTIC finance de nombreuses études visant à déterminer l’étendue de l’infection par le CoV-2 du SRAS au Canada (dans la population générale ainsi que dans des communautés spécifiques et des populations prioritaires), à comprendre la nature de l’immunité après l’infection, à mettre au point des méthodes améliorées de test des anticorps et à aider à surveiller l’efficacité et l’innocuité des vaccins au fur et à mesure de leur déploiement dans tout le Canada. Le groupe de travail et son secrétariat travaillent donc en étroite collaboration avec toute une série de partenaires, notamment les gouvernements, les organismes de santé publique, les institutions, les organisations sanitaires, les équipes de recherche, les autres groupes de travail, et mobilise les collectivités et les parties prenantes. Plus récemment, le groupe a été invité à jouer un rôle majeur dans le soutien à la surveillance de l’efficacité et de la sécurité des vaccins. Notre objectif principal est de générer des données et des idées qui serviront de base aux interventions visant à ralentir et, à terme, à arrêter la propagation du SRAS-CoV-2 au Canada. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter le site : www.covid19immunitytaskforce.ca/fr/

Renseignements aux médias :

Pour discuter avec l’un des chercheurs de l’étude :
Olivia Kwiecien
Communications sur le programme, Réseau canadien de recherche sur l’immunisation (RCRI)
Oliviam.kwiecien@iwk.nshealth.ca

Pour discuter avec l’un des membres du GTIC/GRSV
media@covid19immunitytaskforce.ca
Rebecca Burns, Cell. : +1.438.871.8763
Caroline Phaneuf, Cell. : +1.514.444.4532