Au total, 96 % des donneurs de sang canadiens possèdent des anticorps anti-SRAS-CoV-2, découlant surtout de la vaccination. Ce taux a augmenté par rapport aux 91 % de juin et aux 95 % de juillet. C’est ce que révèle le 13e rapport de séroprévalence de la Société canadienne du sang, portant sur des données d’août 2021. Néanmoins, des efforts ciblés pour atténuer le fardeau de l’infection et promouvoir la vaccination s’imposent encore chez les donneurs racisés et chez ceux qui habitent dans les quartiers défavorisés car, au fil du temps, ils ont constamment présenté des taux d’anticorps conférés par l’infection démesurément élevés et des taux d’anticorps découlant de la vaccination plus faibles.

Selon le plus récent rapport de la Société canadienne du sang, 9 109 personnes ont donné du sang entre le 15 et le 26 août 2021 dans l’ensemble des provinces canadiennes, sauf le Québec.

Faits saillants

  • En août 2021, les anticorps anti-SRAS-CoV-2 chez les donneurs de sang :
    • ont atteint 96,1 %, par rapport à 94,7 % en juillet et à 90,8 % en juin, en grande partie grâce à la vaccination;
    • étaient plus fréquents chez les donneurs de sang qui habitaient dans des quartiers favorisés (98,3 %) que des quartiers défavorisés (93,4 %), ce qui démontre un élargissement considérable de cet écart depuis juillet (92,9 % dans les quartiers défavorisés et 96,7 % dans les quartiers favorisés).
  • En août 2021, le taux d’anticorps découlant de l’infection par le SRAS-CoV-2 chez les donneurs de sang :
    • est passé à 4,4 % par rapport à 4,1 % en juillet, à l’image du scénario de juin (4,5 %);
    • était en moyenne trois fois plus élevé chez les donneurs racisés que chez ceux se disant Blancs dans toutes les régions géographiques à l’étude, ce qui démontre une augmentation comparativement aux rapports précédents;
    • était deux fois plus prévalent chez les donneurs de quartiers défavorisés que chez ceux des quartiers favorisés, un écart qui se creuse par rapport à juillet;
    • était plus élevé – à 8,4 % – chez les donneurs de sang de 17 à 24 ans, conformément aux rapports précédents.

La Société canadienne du sang enregistre la séroprévalence globale la plus élevée jusqu’à présent

La vaccination est la source primaire d’anticorps anti-SRAS-CoV-2 chez les Canadiens. Les données sur les donneurs de sang colligées en août démontrent que la concentration médiane d’anticorps contre la protéine spiculaire du SRAS-CoV-2 continue d’augmenter considérablement, ce qui confirme encore davantage l’immunité généralisée induite par la vaccination.

Même si la séroprévalence ne différait pas entre les groupes socioéconomiques en juillet, les écarts se sont rétablis dans le rapport d’août. Ainsi, les donneurs de sang qui habitent dans des quartiers favorisés1 sont plus susceptibles de posséder des anticorps anti-SRAS-CoV-2, produits surtout à cause de la vaccination (98,3 %), que ceux des quartiers plus défavorisés (93,4 %).

Le début de la quatrième vague magnifié chez les jeunes, dans les groupes racisés et dans les quartiers défavorisés

À 4,4 %, les taux de séroprévalence attribuables à une infection antérieure par le SRAS-CoV-2 sont demeurés faibles en août 2021.

  • La séroprévalence découlant de l’infection augmente régulièrement depuis avril (3,2 % en avril, 4,0 % en mai et 4,5 % en juin), et a reculé légèrement en juillet (4,1 %).
  • La séroprévalence attribuable à une infection antérieure demeure plus élevée chez les plus jeunes (17 à 24 ans : 8,4 % en août).
  • Comme on l’a observé lors de la troisième vague, la quatrième vague, qui a commencé en août 2021, est concentrée dans les groupes racisés (11,1 %) et chez les donneurs des quartiers défavorisés (7,9 %), plutôt que chez les donneurs blancs (3,3 %) et ceux des quartiers favorisés (3,3 %), respectivement.

Les dépistages répétés chez les donneurs fréquents : une sous-étude

Sur les près de 17 800 donneurs qui ont fait don de leur sang plus d’une fois depuis janvier 2021, le profil des tests d’anticorps de la majorité des donneurs (53,0 %) s’établissait comme suit : non-vaccinés au moment du premier don2 et vaccinés au moment du don le plus récent3. De plus, onze donneurs qui étaient vaccinés d’après des résultats positifs aux anticorps antispiculaires seulement, ont ensuite obtenu des résultats positifs aux anticorps antispiculaires et antinucléocapsidiques, ce qui laisse supposer un potentiel d’infection perthérapeutique par le SRAS-CoV-2.

Explorez notre page Web interactive qui contient les données regroupées les plus à jour de la Société canadienne du sang et d’Héma-Québec sur la séroprévalence du SRAS-CoV-2 au Canada.

1 Mesurés par l’indice de défavorisation matérielle établi en fonction du code postal.
2 Résultats négatifs au dépistage du spicule et du nucléocapside du SRAS-CoV-2, deux protéines utilisées pour mesurer la présence des anticorps spécifiques à la COVID-19.
3 Résultats positifs au dépistage du spicule du SRAS-CoV-2 et négatifs à celui du nucléocapside. Vous pouvez en savoir plus ici.