Le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 (GTIC) et le Groupe de référence sur la surveillance des vaccins (GRSV) annoncent une nouvelle étude, dirigée par des chercheurs de Sunnybrook, qui cherche à mieux comprendre l’efficacité de la vaccination contre la COVID-19 chez les patients atteints d’une maladie rénale chronique.

« Les personnes atteintes d’une maladie rénale chronique, y compris celles sous dialyse, sont moins susceptibles d’avoir une réponse immunitaire adéquate aux vaccins contre la COVID-19, ce qui les expose à un risque plus élevé d’infection par la COVID-19 et de complications graves », explique le Dr Matthew Oliver, cochercheur principal de l’étude et chef du service de néphrologie du Sunnybrook Health Sciences Centre. « Les résultats de cette étude fourniront des renseignements essentiels pour éclairer les lignes directrices en matière d’immunisation et les recommandations de santé publique pour les quelque quatre millions de patients vivant avec une maladie rénale chronique au Canada. »

L’étude, dirigée conjointement par le Dr Oliver et la Dre Michelle Hladunewich, chef du service de médecine et scientifique associée au Sunnybrook Health Sciences Centre, s’appuie sur des recherches antérieures réalisées par les chercheurs principaux qui ont démontré qu’une grande proportion de patients hémodialysés ont une faible réponse anticorps après la première dose du vaccin Pfizer-BioNTech. Ceci suggère la nécessité pour ces patients de recevoir leur deuxième dose selon le calendrier de deux doses recommandées par le fabricant pour une protection optimale.

« Nos recherches ont également révélé que certains patients ne développent pas une immunité significative, même après une deuxième dose de vaccin », explique la Dre Hladunewich. « En continuant à surveiller l’innocuité et l’efficacité des vaccins dans cette population extrêmement à risque, nous pouvons élaborer de meilleures recommandations pour soutenir ces patients. »

L’étude de recherche, fruit d’une collaboration entre le Sunnybrook Health Sciences Centre, le University Health Network, Unity Health, le Réseau rénal de l’Ontario, la BC Renal Agency et l’ICES de l’Ontario, examinera l’efficacité de la vaccination chez les patients atteints d’une maladie rénale chronique par rapport à ceux qui n’en sont pas atteints, au moyen d’une analyse de la population en Ontario et en Colombie-Britannique. Le deuxième volet de l’étude analysera la réponse sérologique à la vaccination et la durée de cette réponse chez les patients atteints de maladie rénale chronique, y compris ceux sous dialyse. Les vaccins contre la COVID-19 qui seront inclus dans cette étude sont Pfizer-BioNTech, Moderna, Oxford-AstraZeneca/COVISHIELD et Johnson & Johnson ou tout autre vaccin approuvé par Santé Canada et administré aux participants au fil du temps.

« Les résultats de cette étude auront un impact sur près de quatre millions de Canadiens qui vivent avec une maladie rénale chronique », déclare le Dr Scott Halperin, coprésident du GRSV. « Nous devons avoir une stratégie de vaccination pour tous les Canadiens et cela comprend cette population très à risque. Si même deux doses d’un vaccin ne leur donnent pas une réponse immunitaire suffisamment forte pour les empêcher de tomber gravement malades, nous devons le savoir afin de s’assurer que les personnes atteintes d’une maladie rénale chronique sachent comment se protéger d’une autre manière. »

À propos de Sunnybrook Health Sciences Centre

Le Sunnybrook Health Sciences Centre invente l’avenir des soins de santé pour les 1,3 million de patients que l’hôpital soigne chaque année grâce au dévouement de ses plus de 10 000 employés et bénévoles. En tant que chef de file reconnu à l’échelle internationale en matière de recherche et d’éducation et établissement entièrement affilié à l’Université de Toronto, Sunnybrook est l’un des principaux centres universitaires de sciences de la santé au Canada. Cet établissement est spécialisé dans les soins aux personnes ayant une grossesse à risque élevé, aux nouveau-nés et aux adultes gravement malades, dans la réadaptation spécialisée, ainsi que dans le traitement et la prévention du cancer, des maladies cardiovasculaires, des troubles neurologiques et psychiatriques, des problèmes orthopédiques et arthritiques et des blessures traumatiques. L’hôpital dispose également d’un programme unique de premier plan à l’échelle nationale pour les soins des anciens combattants du Canada.

À propos du Groupe de référence sur la surveillance des vaccins

Le Groupe de référence sur la surveillance des vaccins (GRSV) finance la surveillance de l’innocuité et de l’efficacité des vaccins contre la COVID-19 au Canada. Il s’agit d’un consortium d’organisations canadiennes—l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC), le Réseau canadien de recherche sur l’immunisation (RCRI), le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) et le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 (GTIC)—qui travaillent en collaboration pour mettre en commun leur expertise en matière de surveillance des vaccins. Le GRSV relève de l’ASPC et est financé par le secrétariat du GTIC. Il est coprésidé par le directeur du Réseau canadien de recherche sur l’immunisation (RCRI) et l’ancien président du Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI). Parmi ses responsabilités, le GRSV, par l’intermédiaire du Comité exécutif du GTIC, fait des recommandations à l’ASPC sur le financement d’équipes de recherche qui peuvent se pencher sur des aspects importants de la réponse immunitaire, de l’innocuité et de l’efficacité des vaccins contre la COVID-19 ayant une pertinence en matière de santé publique et en portant attention à tous les groupes prioritaires.

Au sujet du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19

Le gouvernement du Canada a créé le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 (GTIC) à la fin avril 2020. Le Groupe de travail est supervisé par un groupe de direction composé de bénévoles qui comprend des scientifiques canadiens de premier plan et des experts provenant d’universités et d’établissements de soins de santé de partout au Canada, qui tentent de comprendre la nature de l’immunité associée au nouveau coronavirus responsable de la COVID-19. À cette fin, le GTIC finance de nombreuses études visant à déterminer l’étendue de l’infection par le CoV-2 du SRAS au Canada (dans la population générale ainsi que dans des communautés spécifiques et des populations prioritaires), à comprendre la nature de l’immunité après l’infection, à mettre au point des méthodes améliorées de test des anticorps et à aider à surveiller l’efficacité et l’innocuité des vaccins au fur et à mesure de leur déploiement dans tout le Canada. Le groupe de travail et son secrétariat travaillent en étroite collaboration avec toute une série de partenaires, notamment les gouvernements, les organismes de santé publique, les institutions, les organisations sanitaires, les équipes de recherche, les autres groupes de travail, et mobilise les collectivités et les parties prenantes. Plus récemment, le groupe a été invité à jouer un rôle majeur dans le soutien à la surveillance de l’efficacité et de la sécurité des vaccins. Notre objectif principal est de générer des données et des idées qui serviront de base aux interventions visant à ralentir et, à terme, à arrêter la propagation du SRAS-CoV-2 au Canada.

RENSEIGNEMENTS AUX MÉDIAS

Sunnybrook Health Sciences Centre
Samantha Sexton
Conseillère en communications
samantha.sexton@sunnybrook.ca

Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19
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Cell. : +1 438 871-8763
Caroline Phaneuf
Cell. : +1 514 444-4532